par karatejapon » Sam Avr 06, 2019 2:15 am
Il existe effectivement une tradition des cadeaux dans certains dôjô japonais, à des degrés divers et pour des raisons différentes.
Tout d’abord, les clubs universitaires ne sont que rarement concernés, à l’inverse des petites structures privées. Pour ces dernières, un élève qui vient d'être accepté offre souvent un cadeau au responsable du dôjô en signe de remerciement. On n’est pas là dans un cadre sportif du type salle de fitness où il suffit de payer. La tradition veut que l’on demande à être pris comme deshi («élève») et donc remercier ensuite. Il s’agira alors d’un cadeau symbolique sans grande valeur financière. Une bouteille d’alcool japonais est un choix fréquent, tout comme de la nourriture de type épicerie fine.
Une autre occasion pour offrir un cadeau se présente traditionnellement après une réussite à un examen qui concerne très essentiellement les ceintures noires, à partir du shôdan. C’est surtout le cas si un Instructeur, sans considération de grade ou de fonction, s’est occupé personnellement de préparer l’élève qui vient de réussir. Il en va de même après un tournoi victorieux, toujours selon les mêmes critères. Ici encore, le cadeau choisi sera d’un coût modéré. Une spécialité de pâtisserie, d'épicerie fine ou d’alcool reste à privilégier.
Les pratiquants qui rejoignent un dôjô de façon temporaire, pour trouver une compétence particulière en vue d’une compétition ou d’un passage de grade, offriront eux aussi un cadeau au responsable dudit dôjô. Cela peut se faire en arrivant ou bien à la fin de la période.
Les étrangers s'entraînant ponctuellement au Japon, même dans une structure importante, peuvent également être amenés à offrir un cadeau. Aucune obligation en la matière mais le geste sera apprécié et la bienveillance n’en sera que plus grande. Il s’agit d’une forme de politesse qui reprend un code traditionnel des budô et des bujutsu japonais dans leur ensemble. Les visiteurs occasionnels venant se tester dans divers dôjô offraient une somme d’argent aux responsables. De nos jours un cadeau typique de son pays d’origine est suggéré.
A titre personnel, nous proposons systématiquement de payer pour la leçon dans tous les dôjô que nous visitons. Presque systématiquement notre proposition est refusée. Sachant ce qu’il en est, nous avons pour habitude d’apporter une spécialité française (madeleines, chocolats, cannelés, etc) que tous les membres présents pourront partager, ce qui est toujours apprécié. La tradition est ainsi respectée.
Nous espérons avoir répondu à la question intéressante de Sua.