par karatejapon » Jeu Déc 10, 2009 6:44 am
Dans la mesure où Gorai Katsuhito Shihan a préféré s'affranchir de la traduction du discours de Matsui Shokei Kanchô en début de stage, nous vous proposons aujourd'hui un condensé de ces propos.
Pour notre part cette traduction allait de soit mais le Shihan l'a estimée "chronophage" et s'est contenté d'interpréter lui-même, en anglais, les paroles du Kanchô. Néanmoins tout le monde ne parle pas anglais et les dernières lignes de stagiaires (environ 190 personnes) n'ont pas entendu grand chose.
Voici donc, en substance, le discours dans ses points les plus importants.
Nous avons choisi la première personne afin de simplifier la compréhension et espérons que cela vous conviendra.
"Je tiens tout d'abord à vous exprimer mes regrets car je ne pourrai diriger ce stage, étant blessé aux vertèbres lombaires. Je laisse le soin à Gorai Shihan de s'en charger.
Je suis heureux de vous voir aussi nombreux aujourd'hui et vous remercie ainsi que l'organisation France Kyokushin. Je vois que notre Ecole se porte bien en Europe et ira en se développant dans les années qui viennent.
Je souhaite en premier lieu m'adresser aux yûdansha en leur rappelant le rôle essentiel qui est le leur, particulièrement en ce qui concerne la transmission et l'exemple.
Il appartient aux lignes de ceintures noires de réaliser toutes les techniques au mieux de leurs possibilités afin que les kyû, derrière, puissent regarder et s'inspirer des anciens.
Souvent, lors des stages, je constate que l'esprit de certains est faible et cela rejaillit sur la technique qui n'est alors pas bonne ou trop approximative. Si les ceintures noires ne se donnent pas à fond, on ne peut pas le demander aux plus jeunes. A vous d'être responsables.
Pratiquer le karate doit trouver un prolongement hors du dôjô, autant pour la self défense que dans la vie quotidienne. Il ne s'agit pas seulement de porter une ceinture noire au dôjô ou lors d'un stage. La pensée d'Oyama Sôsai doit être scrupuleusement respectée sur ce point. Il nous disait toujours de nous comporter en véritables budôka.
Pour les kyû, à vous de suivre la Voie tracée par las anciens et essayez comprendre ce qu'Oyama Sôsai nous a légué. Soyez fiers et dignes de pratiquer le Kyokushin karate. Mettez-y du coeur et faites le maximum.
J'espère que vous comprendrez l'importance du mental dans le karate. C'est absolument essentiel, je tiens à le souligner.
Je connais un champion de jûdô qui possède une technique exceptionnelle. Il dit toujours que la technique sans l'esprit n'est rien. Même si votre corps est résistant et endurant, sans force mentale vous n'arriverez à rien. Nous devons donc pratiquer comme ce jûdôka et nous investir totalement. Quand vous êtes fatigués votre esprit doit vous pousser à vous dépasser.
J'espère donc voir tout cela aujourd'hui car, même si je ne dirige pas le stage, je regarderai votre travail."
Voici donc retranscrits, au mieux de nos connaissances linguistiques, un condensé des propos du Directeur mondial.
Je reste bien entendu seul responsable des éventuelles erreurs de traduction ou d'interprétation.