KIME :
Bonjour, quelques recherche sur la Notion de Kime. Pour comprendre le sens réél d'un concept tel que Kimé : Il faut reprendre les kanjis d'origine.
Interprétation usuelle
L’ESPRIT DE DECISION
kETSU – KI (meru) : décider – KI (maru) être décidé
CONTRACTION, FORCE…
Il s’agit de deux fautes d’interprétation qui induisent une mauvaise réalisation technique physique et mentale.
Pourquoi ce n’est pas « l’esprit de décision » ou « contraction »
- Le Kanji n’est pas celui utilisé à l’origine
- Si le créateur avait voulu faire référence à un esprit de décision Il aurait utilisé le phonème KETSU : Kettei - Kesshin – ketsui
- Le propre des Arts Martiaux est de réagir de façon INTUITIVE (la non pensée du Zen) On ne prend jamais la décision dans l’action : celle-ci est la résultante de l’attaque de l’autre ou une frappe intuitive de notre part
La notion même d’esprit de décision est incompatible avec l’objectif de la pratique du Karaté Do : On ne décide pas, le corps agit en intuition.
- la contraction est un frein à l’efficacité (voir chapitre fluidité)
La contraction existe dans la pratique de certains styles de Karaté Do, mais elle ne correspond en rien à la notion de KIME.
Le KANJI ORIGINAL DE KIME est le suivant :
Kyoku (pôle) – Goku (très, extrêmement)
KIWA MERU : porter à l’extrême.
Il fait référence au concept de KIWA MERU : dont le sens est « porter à l’extrême » « rechercher la maîtrise » c’est aussi la notion de Voie, de progression.
KIME WAZA : c’est réaliser la meilleure technique possible en fonction de son niveau. L’expression du Kimé sera différente selon le niveau atteint sur la voie du Kiwa Meru.
Kime Waza c’est une expression du corps et de l’esprit.
Les Kata TAIKYOKU crées par Le fils de Funakoshi Gichin sont des enchaînements techniques dont le seul but est de renforcer le corps et l’esprit.
Leur nom : TAIKYOKU signifie : Amener à son potentiel maximum son corps.
TAI : corps KYOKU : Porter à l’extrême
Amener à son potentiel maximum)
Le Kime n’est pas propre aux seuls Arts Martiaux, il concerne toutes les formes d’apprentissage ou de réalisation, artistique, créatif mais aussi professionnel.
Le pratiquant de SHOTOKAI (forme de Karaté Do basé sur la fluidité ), le pratiquant de IAIDO, le Maître de SADO (cérémonie du Thé), le mécanicien de Toyota doivent porter à l’extrême leurs compétences dans la réalisation de leur acte. J’écris volontairement ACTE au singulier, car un des principes du ZEN et de KIME WAZA est justement – afin de faire « Kime » - de ne se concentrer que sur l’action présente. Une anticipation mentale (forme de pensée discursive) empêcherais de potentialiser en une fraction de seconde des années de pratique et d’apprentissage.
KIME WAZA, c’est une forme d’explosivité (mot antinomique à contraction) sur un moment avec un objectif immédiat. La synthèse du corps et du mental générera le KIAI.
KIWA MERU : c’est l’état d’esprit dans lequel nous devons aborder notre pratique martiale et tout acte de notre vie. C’est le souci d’excellence. Le but ultime de la pratique n’est pas simplement d’acquérir une « technique » mais bien de développer des qualités humaines, de chercher sinon une forme de spiritualité, tout au moins une philosophie humaniste.
L’ENTRAINEMENT SPORTIF doit tenir compte de nombreux critères pour arriver à la « performance » : préparation physique, diététique, suivi médical, amélioration des filières énergétiques etc.…L’entraînement est un MOYEN qui permet d’atteindre un OBJECTIF (cela inclus que si l’objectif n’est pas atteint, l’entraînement a été inutile)
Le sportif doit gérer sa pratique en fonction d’objectifs précis, du calendrier des compétitions et manifestations…
KEIKO : « l’entraînement » : Dans les Arts Martiaux, l’objectif est DO : la VOIE : l’entraînement n’est plus un moyen en soi, mais un but : il fait partie intégrante de notre vie. Appliquer. L’ETIQUETTE pratiquée dans le Dojo (Saluts, Mokuso, Dojo Kun..) permet une approche philosophique et psychologique de l’entraînement qui va permettre de mettre en application KIWA MERU.
Quand on pratique le Karaté Do, il faut donner son maximum dès le début du cours – sans penser qu’il faudra « tenir » La gestion de la fatigue, voir de la douleur passera par la non polarisation sur la souffrance et la non pensée, notamment par la prise de conscience de la respiration et le ressenti de la technique.
La notion de VOIE est indissociable de la notion d’Art Martiaux, elle rappelle le principe des grandes religions occidentales ou la « rédemption » ne peut être atteinte que grâce à un cheminement, à une voie à suivre.
LE KIME : c’est donner à l’extrême