De retour de Tôkyô, voici les dernières informations à propos d'un taikai dont on ne sait toujours pas s'il aura bien lieu.
Tout d'abord, pour celles et ceux qui ne connaissent pas la langue japonaise, précisons qu'un taikai correspond à un rassemblement. Celui ci comporte souvent un stage, une compétition voire un passage de grade).
La Wadôkai envisage en effet d'organiser un rassemblement en France au dernier trimestre de cette année 2003. Le projet n'est pas nouveau car déjà évoqué courant 2002 mais sa gestation est plus que délicate.
Le groupe, dont Arakawa Tôru Sensei est le directeur technique, se heurte à de nombreux problèmes d'organisation. L'aspect "politique" des choses prenant également le pas sur d'autres considérations.
La France possède de nombreux dôjô Wadô ryû et les barrières entre les deux associations principales japonaises semblaient, jusqu'à présent, assez loin des préoccupations des pratiquants et instances dirigeantes du karate français.
Apparemment la situation a quelque peu changé et la mouvance représentée par Shiomitsu Masafumi Sensei, très présente dans le sud de la France, connait un certain engouement contrariant les projets de ses rivaux.
La FFK devra composer et inéluctablement se décider et privilégier la Wado Ryû Karatedô Renmei, dirigée par Otsuka Hironori Sensei ou la Wadôkai.
Quoi qu'il en soit, pour l'instant le manque de réaction et d'enthousiasme de la fédération ne facilite pas l'organisation d'un projet de grande envergure.
Cela est d'autant plus dommage qu'un taikai organisé il y a quelques mois en Russie a permis de préparer l'organisation à celui, plus ambitieux, projeté pour la France.
Un quatrième dan, avec qui nous nous sommess entretenu de ce projet en milieu de semaine à Tôkyô, nous a confié sa déception et son pessimisme.
Ce membre de la Wadôkai - qui souhaite rester anonyme - a fait partie du voyage en Russie et espérait donner une nouvelle impulsion à son Ecole.
Il est à noter que la Wadôkai connaît depuis l'année dernière des changements sur le plan administratif entre autres. Son logo a également changé pour le différencier de celui de la Wadô Ryû Karatedô Renmei.
Au delà des clivages et divers courants, il est à souhaiter que ce stage de masse voit le jour.
Peu importe les idées des professeurs et élèves, l'essentiel est de pratiquer. Et le faire sous la direction de Sensei Japonais très expérimentés reste de toute façon profitable. Vous apprendrez toujours quelque chose et il est bon - essentiel même - de voir ce que font les autres.
Nous vous donnerons d'autres informations si la situation se décante après notre prochain séjour à Tôkyô, à la fin du mois.
A suivre donc.