"Si vous pratiquez le Shôtôkan-ryu mouvance JKA, alors vous êtes sauvés"
Je rajouterais : si vous pratiquez le Shôtôkan-ryu mouvance SKI, vous êtes également sauvés.
En effet, chaque fois que je me rends à Tokyo, c'est entre juillet et août, car alors, vu l'organisation du championnat SKI du Japon à cette période, la majorité des senseï SKI, dont Kanazawa senseï et ses trois fils (Nobuaki senseï, l'aîné, marche bien dignement sur les pas de son père) sont présents et dispensent les cours à tour de rôle, qui se donne une douzaine de fois hebdomadairement (me contacter si vous désirez les horaires exacts).
Sinon pour pl, merci des mises en garde, mais dire qu'au Japon le "Shôtôkan SKI n'a rien à voir avec le JKA", je trouve que c'est excessif.
N'oublions pas que Kanazawa senseï est un des premiers instructeurs sortis de l'école des cadre JKA. D'autre part, son fils Nobuaki senseï, faisait aussi partie de l'équipe nationale JKF, à une certaine époque. Il est vrai qu'il fut membre JKA à l'université, mais il était également membre de l'organisation de son père à ce même moment. Je ne pense pas que la JKF soit si obtuse au point de ne pas reconnaître un combattant de valeur s'il est SKI plutôt que JKA. D'ailleurs, l'université de Takushoku invite occasionnellement Kanazawa senseï à dispenser des cours de karaté pour leurs cadres.
A l'occasion d'un de mes séjours à Tokyo, j'ai eu le privilège extrême d'être invité à loger dans l'une des maisons de Kanazawa senseï, (vous savez le fameux ancien dojo JKA de Yotsuya, où eurent lieu les premiers cours pour instructeurs, qui, je pense, avait déjà à l'époque l'enseigne "Movie Centre", et qui appartient maintenant à Kanazawa senseï
) et j'ai eu la chance de pouvoir partager 1 semaine de ma vie avec ce maître. C'est là qu'il m'a appris ce genre de petits potins.
D'autre part, même durant certains séminaires, je ne peux m'empêcher de me souvenir de sa mine quasi dépitée, (avec ce petit sourire nippon qui traduit la gêne) lorsqu'il nous expliquait "They say I changed the kata. But I didn't. Maybe they did." Ou quelque chose du genre qui signifiait qu'il essayait de rester fidèle aux enseignements de Nakayama senseï et de Funakoshi senseï. Il m'a même un jour expliqué que Nakayama senseï, bien que non ouvertement, n'était pas contre son intérêt pour le Taï-chi et les origines chinoises du karaté. (D'ailleurs Nakayama senseï à vécu un long moment en Chine, d'où il aurait ramené quelques enseignements intéressants, et de plus, c'est entre autre à son initiative que les futurs cadres JKA devaient se frotter à d'autres styles comme le Taï-chi de Yo Meïji - par lui même invité- ou l'aïkido Yoshinkan de Shioda Gozo senseï)
Quoiqu'il en soit, je m'égare, mais je voulais réagir à ce que je ressentais comme tentative de discrimination négative par rapport à un style de Shôtôkan qui mérite tout autant un label de qualité équivalent à celui de la JKA. Si je me suis dirigé vers la SKI, c'est aussi car je voulais m'évader de la main-mise "officielle" d'une mouvance WKF à visée principalement sportive (multiples règlements de points additionnés pour des touchettes à multiples secondes chances pour le kumite, ou kata de performance quasi exclusivement chorégraphique et athlétique) Comme quoi, le label "officiel" d'une fédération, n'est pas nécéssairement le garant de la qualité qui devrait pourtant aller de pair.
Chez nous, je vais de temps à autre à l'un ou l'autre cours de Sawada senseï (JKA) et j'y rencontre des amis pratiquants qui me disent que de plus en plus souvent, d'un Shihankaï à l'autre, les kata changent aussi.
Et c'est en toute amitié également, que Sawada senseï a un jour invité l'un de nos experts SKI à diriger un cours en soirée dans son dojo (qui était quand même la mecque du Shôtôkan JKA en Belgique, c'était le dojo de Miyazaki senseï tout de même) face à un public JKA nombreux et enthousiaste.
Soit, paix à tous les pratiquants Shôtôkan sérieux, quelque soit leur obédience et chef de file (secte et gourou?
) et surtout,
Bonnes vacances