Tout pratiquant sérieux sait que l'étiquette est importante dans les dôjô de karatedô. Cela est particulièrement vrai au Japon.
Selon les Ecoles, la façon de s'adresser aux instructeurs, professeurs, assistants, anciens, reste variable. Néanmoins on trouve certains termes incontournables.
Nous vous proposons donc de livrer ici même vos expériences en ce domaine, au regard des us et coutumes de vos Ecoles respectives, si vous le souhaitez.
Certaines d'entre elles utilisent des qualificatifs ou titres suivant les grades portés, d'autres par rapport à l'ancienneté et d'autres encore adoptent un système totalement différent.
Permettez nous donc de débuter avec la façon dont on s'adresse les uns aux autres dans les dôjô de notre Ecole au Japon.
En commençant de haut en bas:
- Kanchô est le titre accolé au patronyme du responsable du Kyokushinkaikan. Une traduction libre et simple signifie "chef (chô) de la maison (kan)". Le terme de Directeur mondial est dans ce cas bien adapté. Il s'agit actuellement de Matsui Shokei Kanchô qui a succédé au fondateur, nommé "Sôsai".
- Shihan est le titre donné aux experts. Cela vaut à partir du godan.
On s'adresse donc à eux en les appelant Shihan. Ce terme est précédé du nom de famille quand on fait référence à la personne considérée.
- Sensei est réservé aux yondan et sandan. Toujours le même système d'accolement au patronyme et de conversation directe ou évocation hors présence de l'intéressé(e).
- Senpai est le terme appliqué pour les nidan et shôdan.
Par ailleurs, au Japon, on est toujours le senpai de quelqu'un car il s'agit là d'un point culturel (déjà expliqué par ailleurs sur le site). Il concerne la relation entre le moins ancien, dénommé kohai et son (ou ses) senpai.
Ce qui veut dire que, par exemple, un shôdan appellera ainsi un nidan. De même pour un grade similaire mais avec une ancienneté différente. L'ancienneté dans la pratique prend le pas sur le grade dans cette relation senpai/kohai.
Si tout cela vous semble alambiqué, il faut comprendre que c'est ainsi au Japon. Les titres et rangs doivent être scrupuleusement respectés.
Trop "militaire" nous direz vous? En effet, tout cela n'est pas originaire du Japon mais directement inspiré des armées françaises et allemandes de la fin du dix neuvième siècle.
Tout les deshi se font vite à ces habitudes de langage au Japon et personne ne s'en offusque. Les différences sont logiquement ainsi marquées mais jamais pour minorer les moins avancés au profit de leurs aînés dans la pratique.
A vous de décrire le système en vigueur dans vos Ecoles, si vous le souhaitez. Merci.