Plusieurs membres du site souhaitant savoir ce qu'est un "Official dôjô Operator", nous allons essayer de répondre à cette question.
Cette fonction a été créée au sein du Kyokushinkaikan mais existe peut être au sein d'autres groupes. Nous nous réfèrerons pour cet article aux règles de l'IKO régissant cette activité, par simplicité, en fonction de nos connaissances sur le sujet.
Ouvrir un dôjô appartenant à la branche historique du Kyokushinkai karate, dirigée par Matsui Shokei Kanchô, sous entend, depuis de nombreuses années maintenant, de se rendre au Japon et obtenir l'autorisation d'enseigner. Le grade requis est - sauf rares exceptions - celui de sandan et un examen des compétences et connaissances est obligatoire. Le séjour minimum au Honbu dôjô, à Tôkyô donc, est d'une semaine avec des entraînements quotidiens permettant d'évaluer le candidat.
Si cette procédure garantit tout le sérieux requis pour diriger un dôjô, elle n'en demeure pas pas moins plutôt lourde et coûteuse pour les personnes désireuses de se lancer dans cette voie. Le Japon est généralement éloigné des pays d'origine des candidats et reste cher.
Le Kyokushinkaikan a donc créé la fonction d'opérateur officiel de dôjô afin d'aider à son développement dans le monde ou ses redéploiements et réorganisations, suite aux départs de certains responsables de plusieurs pays.
A ce jour, on dénombre pas moins de neuf nations à travers le monde qui possèdent des "Official dôjô Operators" et la liste devrait s'allonger à court et moyen termes.
Certains sont les seuls représentants de leur Ecole alors que d'autres exercent leurs fonctions en parallèle avec des professeurs certifiés par la Japon. Dans ce dernier cas, ils sont là pour développer des dôjô dans des régions qui en était encore encore dépourvues.
Les conditions requises sont les suivantes:
- Posséder au minimum le grade de shôdan.
- Etre parrainé par un Shihan ou un Sensei dans son propre pays ou sa région du monde.
- Se rendre régulièrement, au moins une fois par an, chez un Shihan ou Sensei qui validera le niveau du yûdansha et sa capacité à transmettre les principes de l'Ecole.
- Présenter sa candidature motivée par écrit à l'administration centrale de l'IKO.
- Participer à tout stage dirigé par un pratiquant plus gradé ou du même grade, quand organisé dans le pays ou bien la région où le dôjô est situé.
- Enseigner selon les décisions techniques édictées par le Kyokushinkaikan et intégrer toute modification du syllabus officiel décidée au Japon.
- Tout manquement au règlement peut entraîner une révocation et, généralement, une éviction pure et simple de l'organisation.
Pour résumer, il est relativement aisé d'obtenir la responsabilité d'un dôjô IKO dans certains pays où le Kyokushinkaikan cherche à s'implanter. Des membres du site pourront peut être franchir le pas.
A ce jour, on trouve des "Official dôjô Operators" exerçant seuls dans les pays suivants: Croatie, Monténégro, Norvège, Suisse, Algérie et Tunisie. S'y ajoutent l'Espagne et la Pologne où au moins un Shihan dirige déjà la branche locale. Pour le dernier pays cité, après l'implosion du groupe voici trois ans, on trouve carrément une vingtaine d'opérateurs. Cette liste est complétée par la France du bout du monde, grâce à Laurent Couturier Senpai qui développe l'Ecole fondée par Oyama Masutatsu Sôsai à Nouméa, en Nouvelle Calédonie.
Toutes les informations qui précèdent sont tirées des règles et statuts actuels du Kyokushinkaikan et sont sujettes à des modifications sans préavis. Par ailleurs, certains Official dôjô Operators se sont vus confier cette fonction sur la base de critères légèrement différents pour diverses raisons.