par karatejapon » Mar Mai 27, 2014 3:47 pm
Nous pouvons maintenant donner une réponse quant à cette absence des combattants du Kyokushinkaikan.
Quand bien même l'IKO aurait effectivement reçu une invitation, ce qui reste sujet à caution, ses combattants ou membres n'auraient de toute façon pas participé ce tournoi. Plusieurs raisons sont invoquées par nos interlocuteurs au Japon.
Tout d'abord, il faut savoir que le World Open du Kyokushinkaikan est ouvert à tous, selon le souhait du fondateur de l'Ecole. Néanmoins, depuis la fragmentation faisant suite à la disparition de ce dernier, aucune organisation dissidente n'a accepté d'envoyer des combattants de façon officielle à ce tournoi qui reste objectivement le plus grand du monde, tant par la qualité des participants que par son rayonnement. Les rares compétiteurs hors IKO s'y rendant le font à titre individuel. Leur présence, comme lors de l'édition 2011, prouve donc qu'il est possible d'y combattre malgré le numerus clausus.
Par ailleurs, certains de ces combattants ont fait l'objet d'une radiation de leurs organisations respectives, notamment dans le nord du Japon, pour avoir participé ou simplement s'être inscrits au World Open.
En Russie ce sont des interdictions absolues qui ont été édictées, particulièrement dans les régions de Moscou et de Perm.
Ensuite, dans une attitude toute japonaise, l'IKO considère qu'en tant que branche historique et possédant de facto une antériorité incontestable, il serait logique que les autres organisations cherchent un rapprochement et envoient leurs combattants au World Open, pas le contraire. C'est également l'avis de nul autre qu'Artur Hovannisyan Sensei, compétiteur d'exception s'il en est et vraiment peu porté sur l'aspect "politique" du karatedô, d'ailleurs jamais contacté ou invité à combattre dans un tournoi d'une autre branche de l'Ecole ou assimilée.
Enfin, en 2010, Matsui Shokei Kanchô, Directeur mondial du Kyokushinkaikan, a décidé de ne plus répondre aux invectives et critiques réitérées des groupes ayant fait sécession. Il a prôné l'indifférence à tous niveaux et s'est tenu à ce choix depuis. Partant de ce principe, on voit mal comment des combattants de son organisation auraient pu participer à cette compétition, aussi intéressante soit-elle sur le papier.
Quoiqu'il en soit, l'absence d'une confrontation avec la présence des meilleurs combattants du Kyokushinkaikan est regrettable et aurait donné une légitimité affirmée à ce tournoi.