La question était
Quelle est la raison pour laquelle la JKA en France n'est pas représentée par un Sensei japonais comme dans beaucoup d'autres pays.
Les responsables de la JKA (Comité directeur) sont à 99 % japonais mais pensent qu'il est temps de faire confiance aux"étrangers" qui sont aussi, voire plus, aptes à enseigner et développer le karaté JKA dans leur pays.
La liste des personnes qui ont cette responsabilité augmente d'année en année. Parmi les "non-japonais" chef instructeurs nommés, il ya
Stan Smith pour l'Afrique du sud (le premier étrangers à avoir cette responsabilité),
aux US, il y en a plusieurs également comme Cathy Cline qui était une camarade de dojo,
au Canada, Frank Woon a tai,
en Belgique Sergio Gneo,
au Danemark Jorgen Bura,
etc.
Et pour la France, c'est Daniel Lautier qui a été nommé.
Petit à petit, les instructeurs qui ne sont pas "japonais" à l'étranger vont devenir aussi nombreux que les instructeurs nippons. Ca n'est pas un problème de nationalité mais de formation. Normalement, pour être nommé chef instructeur d'un pays, il fallait ;
1. être sorti d'une université japonaise avec 4 années minimum en club de karaté.
2. D'être parrainé par un instructeur de niveau A
3. D'avoir fait de la compétition et si possible d'avoir des titres.
4. Avoir suivi les 2 années de l'école d'instructeurs JKA du dojo central et avoir obtenu le degré A d'instructeur, d'arbitre et d'éxaminateur.
5. Avoir le 4 ème dan instructeur JKA.
Maintenant, on délivre des équivalences qui permettent d'obtenir la responsabilité d'un pays sans répondre à ces conditions. Certains japonais, comme Sawada sensei (Belgique) sont dans le même cas. (il n' a pas fait l'école d'instructeurs) Ces chefs instructeur opèrent sous le contrôle d'instructeur de niveau A qui viennent plusieurs fois par an dans le pays.
Au Japon, c'est la même, on confit des dojos à des étrangers et ça se passe très bien. On leur demande
1. d'avoir été formé au Japon
2. d'être allé à l'université au Japon (club de karaté)
3. D'avoir le degré C minimum d'instructeur
4. être 3 ème dan minimum
5. De parler parfaitement le japonais
6. D'être parrainé par un instructeur de haut niveau japonais.
7. D'avoir fait de compétition et si possible avoir des titres
Il y a encore peu d'étrangers dans ce cas. Parmi eux, Marc Water House (Suzurendai, kobé), David(Tokyo) Richard (Tokyo) et Pascal Lesage (Osaka, Ashiya).
Le plus étonnant, c'est que ce sont souvent les étrangers qui sont surpris de voir un instructeur "étranger" dans un dojo au Japon.
Les autres styles ont ,eux aussi, quelques instructeurs "non-japonais.