par karatejapon » Ven Mars 29, 2013 9:16 pm
Au delà du fait que, comme écrit plus haut, ce stage fut un succès et largement apprécié par l'ensemble des participants, nous pouvons effectivement en parler quelque peu.
Matsui Shokei Kanchô a choisi une approche simple. A savoir trente techniques de base habituellement travaillées au Honbu dôjô. Il s'agit de tsuki waza et uke waza (blocages) réalisés en sanchindachi, position de base du Kyokushin karate. Cinq sont exécutées plutôt lentement, "posées", puis la sixième avec kiai. Suivent vingt techniques à pleine vitesse avec kiai associé.
Même format pour les keri waza (coups de genoux compris).
Ensuite des séries de techniques sur trois pas, avec kiai pour le second aller/retour. Là encore très classique par rapport à ce que nous pouvons observer à chaque cours ou presque au Japon.
Le kihon et le idogeiko sont donc relativement simples mais bien dans l'esprit d'un retour systématique aux bases, prôné en son temps par Oyama Masutatsu Sôsai.
La valeur ajoutée offerte par le Kanchô repose sur ses explications, plus développées que lors des cours.
Prise de conscience de son corps, vivre la technique, rester vigilant, se pousser tant physiquement que psychologiquement, sont, en substance, les lignes directrices données par Kanchô.
Ses paroles lors de ce stage furent globalement proches de celles prononcées lors de son cours au premier jour du kangeiko 2013.
On peut également souligner l'idée de rectitude du corps sur laquelle Matsui Shokei Kanchô est revenu à plusieurs reprises durant l'heure de travail réalisée sous sa direction.
Concernant Artur Hovannisyan Sensei, son choix s'est porté sur la perception de l'adversaire. Comment ressentir, être naturel et instinctif, laisser son corps agir. Un thème multiple particulièrement intéressant illustré par divers exercices faisant appel plus à la concentration qu'à la force pure. La leçon prend tout son sens venant d'un poids lourd de 107 kilos réputé pour ses frappes dévastatrices.
Le dernier exercice proposé par le Sensei était apparemment simple mais requérait, là encore, plus de finesse que de force "brute".
Quatre pratiquants attaquaient, chacun à leur tour et sans discontinuer, durant quatre vingt dix secondes, un partenaire. Ce dernier devant contre attaquer systématiquement avec une seule technique, toujours la même.
L'adresse est de mise pour cet exercice qu'à titre personnel nous avons trouvé excellent. Nous avons eu la chance de le réaliser avec, notamment, Jacques Legrée Shihan et l'entraîneur principal du champion du monde, Tariel Nikolaishvili Senpai.
Voici donc un bref résumé de ce stage.