dans le numéro 3 de samourai il y a une interview de kansho Royama en voici un petit résumé:
Kansho Royama est en phase avec Sosai Oyama qui était parvenu à la conclusion qu’il était nécessaire de pratiquer le combat avec contact. Sosai Oyama disait : « est-ce que la pastèque est sucrée ? On ne peut le savoir sans l’avoir goutée ! L’homme ne peut savoir si sa technique pourrait abattre un adversaire sans combattre ». Pour kansho Royama : « le combat est une lutte à mort, perdre c’est comme perdre la vie ».
Le karate de kansho Royama puise ses racines dans la dureté du karaté de Sosai Oyama au temps où le Kyokushinkai était le Budo karaté du Dojo Oyama. A cette époque dit Kansho Royama lorsque nous étions nombreux il y avait une trentaine d’élèves, mais en général nous n’étions qu’une dizaine et bien souvent que cinq ou six. L’entrainement était si dur que beaucoup abandonnaient mais c’est aussi ce qui rassemblait les autres. Lors de l’arrivage de nouveaux élèves les Sempais éclaircissaient les rangs commençaient alors les brimades. C’étaient de véritables tortures. Durant ces entrainements de trois ou quatre heures il y avait au moins une heure de kumité (combat). L’intensité et la violence étaient telles que cela faisait fuir la majorité des nouveaux élèves.
Les frappes au visage étaient autorisées, les sempais utilisaient la paume de leur main mais certains tapaient avec leurs poings. « Mes blessures étaient permanentes ! Il ne se passait pas un jour sans que je saigne du nez ; j’avais le nez en sang tout le long de l’année ! » (kansho Royama). Pendant les Kumités (combat) à cette époque il fallait tout faire pour vaincre, frappes, projections, etc. c’était à cette époque ce que Sosai Oyama appelait Budo karaté, puis les compétitions sont arrivées et le karaté sportif c’est éloigné du budo. L’esprit du Budo est paradoxal car il na faut ni frapper ni être frappé et pourtant ce sont ces actions qui forment l’essence de la pratique.
Lorsqu’un être humain reçoit une frappe au visage il entre en état de choc, malheureusement la plupart des pratiquants actuels de kyokushin sont incapables de donner ou recevoir une attaque au visage, parce que cette possibilité est annihilée par leur entrainement calqué sur le modèle compétitif où les règles interdisent les frappes au visage.
Dans les cours de kansho Royama le combat est pratiqué sans aucune règle, comme dans le passé, sans limites de cibles ni de techniques. Sont aussi travaillés les omote waza (distance longue) où l’on frappe, bloque, esquive, et les ura waza (distance de contact) cela inclut les clés, les immobilisations, les projections.les Kyusho sont aussi essentiels.
Dans les compétions kyokushin-Kan les frappes au visage et les projections sont aussi autorisées, ainsi que les immobilisations « immédiates » parce que dans le budo il est important de considérer que l’adversaire n’est pas seul. L’outil « compétition » ne doit pas dénaturer l’essence de la discipline.
Le kyokushin-kan attachent beaucoup d’importance aux katas car ils renferment l’essence du karaté, ils sont le support de la transmission technique, mais aussi de l’esprit de la discipline.
Vous trouverez encore plus de détails dans le n°3 de samourai avec une interview de Kansho Hatsuo Royama.