par Shûgyôsha » Dim Août 30, 2009 2:56 pm
Au sein de la SKIF de Maître Kanazawa, le titre de "shihan" ne s'accorde qu'aux instructeurs (senseï) qui sont minimum 6ème dan, ET qui sont responsable de la supervision technique de leur pays, soit car étant le seul dans ce pays à détenir ce grade au sein de la SKIF, soit qu'il soit le plus ancien. Il faut donc les deux conditions. Il y a énormément de senseï qui sont 7 ou 8ème dan SKIF au Japon, mais il ne sont pas appelés Shihan, car tant que Kanazawa Kancho (président de l'organisation, un peu comme Matsui Kancho) est vivant, il est le "shihan" responsable pour le Japon. Après, Kanazawa senseï a déjà désigné qui seraient les futurs "kancho" et "shihan" lorsque la lumière s'éteindra pour lui.
En Europe, lorsqu'on invite un senseï qui est shihan dans son pays, lors du salut, le sempaï dit : " X-shihan ni REI!". Mais si on s'adresse directement à lui, pour une demande d'explication ou autre, on dit toujours "senseï".
A noter qu'au sein de la SKIF, le "titre" de sempaï, ne dépend pas nécessairement du grade, mais plutôt de l'ancienneté dans l'acquisition du shodan (1er dan). Dans une ligne de salut, peu importe ton grade, celui qui sera le premier de la ligne (et donc à commander le rituel du salut) sera le plus ancien ayant acquis le shodan dans l'organisation. Souvent, il est également et logiquement le plus gradé, mais pas toujours, cela dépend parfois d'une période d'interruption forcée par exemple.
Dans mon pays, et dans un des dojo où je m'entraine, on fait donc pareil : alors que je suis pourtant 5ème dan, si le sempaï (3ème dan) est présent, c'est lui qui est le premier de la ligne et qui est censé commander le rituel du salut (je le fais pour lui, car il aime pas faire cela, mais il est tout de même en première position).
Cela me rappelle aussi quelques cours un peu "confidentiels", donnés par un senseï très tôt le matin deux fois par semaine au hombu dojo, mais au cours duquel, le sempaï de la classe (un personnage un peu atypique avec un karate-"jutsu" très spécial) reprenait tout doucement la direction du cours, à la demande du senseï, et enseignait aux 4 ou 5 élèves présents les aspects méconnus du karaté ancien et plus pragmatique. En l'ayant vu pratiquer et enseigner, je pensais qu'il devait au moins détenir un grade équivalent à 6ème ou 7ème dan... Nenni ! Ce grand monsieur avait décidé d'en rester au shodan, pour raisons personnelles, alors qu'il n'était le "kohai" (plus jeune) de Kanazawa kancho que de deux ou trois ans seulement.
Oss !