par comtois » Lun Nov 30, 2009 4:38 pm
Et bien puisque personne ne fait de compte rendu, je m’y colle. Je n’ai malheureusement pu venir que samedi mais peut-être que l'une des personnes présentes dimanche en parlera ….
Précision : Il y a une session de rattrapage au club de Carrières sur Seine de senseï Shimabukuro jeudi 20h / 22h, avec les deux senseï, Shimabukuro et Shimoji.
Le stage était organisé par l’un des clubs dirigés par senseï Shimabukuro, le club de Montesson.
Samedi étaient présents plusieurs dizaines de pratiquants (je n’ai pas compté), certains venant d’autres styles (wado ryu par exemple) ou d’autres pays (Belgique).
1)
Le stage a commencé par un échauffement articulaire bref mais dynamique, comme dans le club de senseï Shimoji nous traduit-on.
Puis senseï Shimoji a enchainé par le Hojo Undo : kihon Uechi-Ryu incluant bien sûr attaque / défense simultanée, ou plusieurs attaques successives.
Senseï Shimoji donnait le rythme, en montrant lui-même les techniques avec une puissance … phénoménale, destructrice. On sent que si son parpaing, pardon, son poing, (ou ses doigts, ou son pied …) vous arrive dessus, c’est pour détruire …
2)
Puis nous passons aux katas : d’abord sanchin, le kata de base du style, répété 3 fois. Senseï Shimoji teste les élèves pendant l’exécution. Il insiste sur la nécessité de se protéger en adoptant une position ramassée, compacte (sanchin dachi) ; l’ancrage au sol permet par ailleurs de fluidifier les techniques de frappe.
Ensuite les autres katas d’abord ensemble pour les 2 premiers (kanshiwa et kanshu). Le rythme donné par senseï Shimoji est très rapide, le karategi est trempé de sueur.
3)
Puis nous nous séparons : les débutants et non-pratiquants du style s’entraînent sous la direction de senseï Shimabukuro, les gradés, avec l’assistant de senseï, Didier.
Les ceintures noires pratiquent ensemble les katas seiryu puis kanchin et ensuite démontrent individuellement un kata de leur choix à senseï Shimoji qui ensuite explique et rectifie. Merci au traducteur, le fils de senseï Shimabukuro.
4)
Nous travaillons ensuite les kitae, l’endurcissement musculaire : bras, cuisses intérieures et extérieures, poitrine, abdos, … tout y passe.
Puis pour se « mettre en ambiance combat », un peu de kihon en ligne sous la direction de Didier (avec frappes coude, genou, gedan mawashi geri …).
5)
Ensuite du travail de combat à deux sous la direction de senseï Shimabukuro avec par exemple deux tsuki successifs, uke défend et contre attaque avec mawashi geri. Egalement : mae geri dévié par la jambe, mawashi geri bloqué par les bras, riposte en tsuki. Il nous est demandé de rentrer, de ne pas se contenter d’effleurer le karategi du partenaire mais de toucher.
Senseï Shimoji reprend la suite : il nous explique le principe du Ichigeki. Gojira sert de sac de frappe, pardon de partenaire, à senseï Shimoji (je vous rassure, Gojira a survécu).
Il s’agit de contre-attaquer simultanément ou presque avec la défense, afin de briser définitivement l’attaque adverse et d’être à même d’enchainer les techniques.
Premier exemple : défense sur chudan ou jodan mawashi geri. Blocage à deux mains (c’est plus prudent vu la puissance de l’attaque) et simultanément, shômen geri (mae geri) aux .. kinteki (bas-ventre).
Deuxième exemple avec enchainement : idem que précédemment, suivi d’une saisie de la manche adverse pour abaisser et contrôler le partenaire (je devrais dire le plier en deux), avec frappe de l’avant-bras sur sa nuque (les kitae – l’endurcissement- servent à se protéger mais aussi à forger ses armes naturelles comme l’avant-bras).
Troisième exemple, toujours sur mawashi geri : entrée dans l’attaque en biais, le blocage à deux mains brisant littéralement l’attaque, et avec un pivot, ushiro geri suivi d’une projection.
Le stage se termine d’abord par des pompes / abdos dirigés par senseï Shimabukuro. C'est fini ? non ! Didier nous annonce son cadeau de Noël avec un peu d'avance: des pompes à sa façon. En bas … en haut … au milieu … en bas … en haut, UN ! etc …
Un diplôme de stage nous est remis par les senseï puis avant de nous séparer viennent les photos.
En résumé un stage passionnant avec un senseï impressionnant de puissance.
Merci à mon partenaire Gojira qui en bonus m’a transmis quelques explications sur les kitae façon konan ryu.