par karatejapon » Lun Juil 20, 2009 10:56 pm
Cette dernière remarque de George-Alain Jones est avérée.
Les propos supposés tendancieux le seront pour certains, pas pour d'autres. Tout est question d'appréciation.
A ce compte on pourrait reprocher à un personnage de la stature de feu Kase Taiji Sensei - à juste titre icône du karatedô s'il en est - d'avoir suivi l'entraînement des kamikaze ou bien d'avoir servi de garde du corps à des individus peu recommandables, vivant du marché noir. Certains d'entre eux auront d'ailleurs, rapidement après la guerre, un rôle dans les cercles ultra nationalistes. Ils furent utilisés par le renseignement militaire américain dans sa lutte contre le communisme expansionniste.
Idem pour Yahara Mikio Sensei, combattant Shotokan d'exception et dont la profession concerne la protection personnelle. Sa société fournit des gardes du corps, souvent recrutés dans le milieu des Arts Martiaux. Ce métier est fréquemment associé aux groupuscules d'extrême droite au Japon. Ce n'est pas pour autant que le Sensei en question doit être taxé de fascisme. Idée déplacée et certainement déformée par une vision occidentale qui cherche trop la catégorisation systématique.
Comme le dit Mustafa Jean-Andre, il s'agit de ne pas tout mélanger et prendre donc du recul.
Nous espérons que toutes ces réponses satisferont Hong Kong Fou Fou.
Afin de résumer et compléter quelque peu, nous dirons que dans l'immédiat après guerre, une frange de jeunes Japonais désoeuvrés et démoralisés s'est tournée vers les budô, de façon relativement clandestine au départ, puis au grand jour dès le début des années 1950.
Les valeurs prônées coïncidaient effectivement avec celles des nostalgiques du "Grand Japon". Cela étant dit, aucun document digne de foi n'a jamais prouvé une collusion entre Oyama Masutatsu Sôsai et ces derniers.
Des idées "conservatrices", bien dans "l'esprit japonais", oui, un nationalisme/racisme/ultra nationalisme/etc. forcené, non.
Et pour conclure, une anecdote.
J'ai moi même tendu le bras ainsi, au Japon, voilà bien longtemps. Il ne s'agissait pas de karatedô mais d'une compétition multi sports. Comme les autres j'ai répété le serment prononcé, dans cette position. Et mon voisin immédiat arborait une magnifique swastika sur son T-shirt, en bon pratiquant de Shoriniji kenpô qu'il était!
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karatejapon le Jeu Juil 23, 2009 1:19 pm, édité 1 fois.