par karatejapon » Dim Mai 10, 2009 2:50 pm
Suite à diverses questions récentes, par MP notamment, nous vous proposons une forme de récapitulatif quant à l'attitude à adopter dans les dôjô japonais.
Ces quelques explications devraient servir principalement aux débutants - un nouveau membre notamment - qui, fort logiquement, ne savent pas toujours comment on doit se comporter.
D'autres articles du site expliquent déjà de nombreux points et soulignent les plus importants d'entre eux. Néanmoins un retour sur certaines informations est à l'ordre du jour.
Tout d'abord, il nous semble que le paramètre essentiel pour un débutant est le fait de "copier". Les senpai sont là pour servir d'exemple. Au Japon il s'agit d'une responsabilité importante et pas seulement au niveau de la technique. L'attitude est toujours un facteur de premier ordre dans un dôjô japonais.
Partant de ce principe, en arrivant au dôjô il faut regarder et écouter les anciens. Cela vaut dès l'arrivée dans les lieux, notamment sur les plan de la déférence, des saluts et de l'étiquette en général.
Cela étant dit, les Japonais ne sont pas plus obtus que les autres et comprennent fort bien qu'un débutant, à plus forte raison un étranger, soit quelque peu perdu. Les senpai prennent donc ici tout leur rôle de facilitation pour les kohai.
Inutile de craindre des allures guindées - que nous n'avons d'ailleurs jamais noté dans un dôjô japonais - et il ne faut pas hésiter à poser des questions. Celles ci peuvent tout à fait être d'ordre pratique. Est-il possible d'emporter une bouteille d'eau dans le dôjô? Une serviette? Quid des protections éventuelles? Dois-je saluer en entrant? Et qui? De quelle façon? La liste n'est pas exhaustive, tant s'en faut.
L'accompagnement est chose normale et les enseignants tiendront eux aussi leur rôle en expliquant et conseillant, si besoin était.
Il suffit alors d'écouter et mettre en pratique sans honte ou réticence.
A nouveau, il faut "faire comme les autres", ni plus ni moins. Mais rien de vraiment compliqué à notre avis, juste un pli à prendre et au bout de quelques cours vous en connaîtrez beaucoup et ce sera alors à votre tour d'aider les nouveaux arrivants.
Pour les étrangers, ne vous montrez pas surpris et dites vous que même ce qui vous paraît étrange ou hors contexte possède sa raison d'être au Japon.
C'est, par exemple, le cas pour le ménage à la fin du cours.
Etre membre d'un dôjô n'a pas grand chose à voir avec une adhésion dans un club de sport comme nous en connaissons en occident (et au Japon). Dans le monde du karatedô il faut participer pleinement.
Pas d'étonnement donc si on vous met un balai ou une serpillère entre les mains; les yûdansha aussi effectuent ces tâches, sans arrière pensée.
Ceci nous rappelle une anecdote dans un petit dôjô de Tôkyô, voici quelques années.
Nous nous revoyons le visage décomposé d'un nouveau membre, Indien expatrié au Japon, quand le Sensei lui dit de prendre le seau d'eau sale avec les serpillères, laver ces dernières puis vider le tout dans les toilettes en vérifiant que celles ci soient propres. Dans le cas contraire il était implicite que cette ceinture blanche devait remettre les toilettes en état.
Point d'humiliation ou de ciblage d'un étranger en l'espèce mais une simple règle qui veut que les tâches les plus basses soient effectuées par les plus jeunes (à comprendre par rapport à la pratique, pas l'âge).
Inutile de se formaliser donc.
Pour résumer, faites donc comme les autres, selon ce qu'on vous demandera et indiquera ainsi tout se passera bien.
Soyez aussi conscients du fait que chaque dôjô peut posséder ses propres habitudes et façon de faire, y compris au sein d'une même organisation. Les différences peuvent être de taille avec ce que vous connaissez dans votre pays si vous pratiquez déjà.
En espérant que ces quelques conseils vous seront utiles, quelque soit votre ancienneté dans la pratique du karatedô.