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Vous avez dit "yakuza"...?

Description de la pratique réelle du karate au Japon.

Vous avez dit "yakuza"...?

Message par karatejapon » Mer Août 30, 2006 12:57 am

Au delà de l'image idyllique du karatedô japonais, il existe d'autres facettes moins reluisantes. Les organisations criminelles sont dans la place...

Les yakuza (crime organisé japonais), puisque c'est d'eux qu'il s'agit, ont investi ce milieu depuis longtemps.
Nombreux sont les yakuza travaillant dans la sécurité des personnes (parfois peu recommandables). Bien entendu de nombreux pratiquants font partie de ces gardes du corps.
Il y d'ailleurs plusieurs années, un excellent membre de la JKA (Shotokan ryû), lui même dirigeant une société de protection, décrivait dans la presse spécialisée les interactions et frontières souvent floues entre ces deux mondes. Ses relations, pour un chef d'entreprise (supposé) respectable, avaient de quoi susciter des interrogations.
Un dôjô Wadô ryû ayant pignon sur rue à Tôkyô utilise en tant que trésorier (!) un individu dont la profession ne laisse que peu de doute.
Un Sensei du Shitô ryû karatedô - aujourd'hui décédé - était un yakuza notoire. Son successeur au sein de l'association nous l'a confirmé lors de différentes conversations et tente d'ailleurs de se démarquer de cette image parfois délicate à gérer. Lui même n'étant membre d'aucune "famille", la succession fut âpre mais entérinée du fait de son incontestable maîtrise technique, entre autres qualités.

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas le Japon, sachez que les petits porteurs d'actions de PME/PMI sont parfois limités dans leurs interventions lors de réunions par des "gros bras". Ces individus sont des sokaiya, également spécialistes des jeux clandestins. Là encore, le recrutement s'effectue notamment au sein des dôjô.

Il y a de cela quelques années, à Shibuya (arrondissement de Tôkyô) une bataille rangée entre deux clans mafieux fit la une des quotidiens.
Mains nues et (bâton long) laissèrent une dizaine de blessés graves sur le trottoir. La police arrêta plusieurs pratiquants d'Arts Martiaux parmi les victimes et ceux qui avaient fui les lieux.
Selon certains de nos contacts à Tôkyô, un des sous groupes se réclamant de la JKA serait dirigé par un yakuza au profil bas mais bien connu des initiés.

L'argent des cotisations et autres paiements rentrant dans les caisses d'associations importantes est une source de profits non négligeables.
Cela étant dit, les dôjô à la moralité irréprochable sont les plus nombreux et puis tant que l'on ne cherche qu'à s'entraîner...
Les autres autres Arts Martiaux japonais sont, bien entendu, eux aussi pourvoyeurs d'individus sachant se battre.
Et pour quitter quelque peu les yakuza, disons que les canards boiteux existent même dans les meilleures familles.
Témoin cette triste anecdote concernant le sinistre culte Aum shinrikyô (attentat au gaz sarin dans le métro de Tôkyô): leur pseudo ministre de l'intérieur, assassin reconnu et condamné depuis, était un pratiquant gradé et chevronné de karate et jûdô.
Son Sensei de karatedô, questionné par la presse nippone se disait déshonoré et profondément attristé d'avoir enseigné à un tel individu. Il a, depuis, fermé son dôjô.

Mais encore une fois, et malgré la teneur peu souriante de cet article, vous pouvez bien sur vous entrainer sans risque au Japon. Les yakuza fréquentant les dôjô cultivent généralement la discrétion.
Une clé pour en reconnaître? Ils ne se changent pas devant les autres deshi dans les vestiaires pour cause de tatouages envahissants.
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Edition actualisée

Message par karatejapon » Dim Avr 27, 2008 12:47 am

Le livre dont la photo de couverture orne cet article reste une référence essentielle sur les yakuza.
Une nouvelle édition augmentée et actualisée est désormais en vente. Si vous passez par Tôkyô, vous la trouverez notamment chez Tower Records (7ème étage) et Kinokuniya, à Shibuya.
A Paris l'ouvrage est disponible chez W.H.Smith (angle rues Cambon et de Rivoli, tout près de la place de la Concorde).

Nous avons feuilleté la nouvelle édition mais n'avons reconnu aucun pratiquant des dôjô dont nous sommes membre. On ne sait jamais...
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Re: Edition actualisée

Message par Mustafa Jean-Andre » Dim Avr 27, 2008 1:57 am

karatejapon a écrit :
Nous avons feuilleté la nouvelle édition mais n'avons reconnu aucun pratiquant des dôjô dont nous sommes membres. On ne sait jamais...


Karaté japon serait-il dans la même position que les petits porteurs d'actions de PME/PMI. :lol:
TOUT EST POSSIBLE A CELUI QUI CROIT!
Site: http://kyokushin-seinan.kazeo.com/
Site: http://s-d-a.kazeo.com/
Mustafa Jean-Andre
 
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Freedom above all

Message par karatejapon » Dim Avr 27, 2008 2:52 am

Pas du tout. karatejapon est libre d'écrire sur son site et il ne s'en prive d'ailleurs pas, comme vous le constatez régulièrement. :wink:
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Message par rsas16 » Sam Août 16, 2008 10:20 am

bonjour,
c'est un bon article, mais est ce qu'il n'y a pas un article sur Bruce lee :lol: :lol:
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Message par liptonic » Sam Août 16, 2008 11:21 am

rsas16 a écrit :bonjour,
c'est un bon article, mais est ce qu'il n'y a pas un article sur Bruce lee


Bruce Lee sur KarateJapon ?
Un petite visite sur la biographie du petit dragon recoupé à la pratique du Karate au Japon te donnera une petite idée du pourquoi il ne figure pas ni dans cet article ni sur ce site...
(un indice : tape Wing Chun)


EDIT : Au temps pour moi,il se peut qu'un article sur les relations de B.Lee avec le Karate puisse etre écrit un de ces jours.Je n'y avait pas pensé..
liptonic
 
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Pas sur ce site

Message par karatejapon » Sam Août 16, 2008 11:51 am

A ce jour nous n'envisageons pas d'écrire un article sur Bruce Lee. Quelques raisons en vrac:
Le thème central du site est la pratique du karatedô au Japon et l'actualité de cet Art Martial dans l'archipel. Le tout à base de témoignages vécus.
L'acteur Sino-Américain ne s'est jamais privé d'égratigner le karatedô à l'aide de clichés, prouvant ainsi sa méconnaissance de ces techniques nippo-okinawaïennes. Il n'a d'ailleurs jamais incorporé, semble-t-il, ces dernières dans sa synthèse, aussi respectable soit-elle.
On n'a jamais vu la star défier des karateka malgré toutes les légendes entourant ses capacités présumées ou avérées.
Et, pour finir, comme déjà écrit sur un des fora du site, à la question sur son opinion vis-à-vis de l'acteur, Oyama Masutatsu Sôsai avait répondu: "Bruce Lee? Un singe." Nous aurions tendance à croire qu'il ne s'agissait pas d'un compliment sur la souplesse du personnage.

Merci d'en revenir à nos yakuza.
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Message par wolf_shidokan » Mer Oct 15, 2008 3:26 pm

pour parler des yakuzas, mon père a bossé au japon (il est maitre d'art fabriquant d'orgue) et il a fait, il y a maintenant 20 ans un grand orgue pour une si petite ville (la ville n'aurait jamais pus se payer un instrument qui vaut plusieurs centianes de milleirs d'euros toute seul).

Le mécène était un grand chef oyabun qui dirigeait "l'économie du coin" ( ce type n'était évidament pas du genre à se battre sur les trottoir mais plûtot à sa battre avec un simple coup de téléphone) et avait sa fille marié au 1er ministre de l'époque.

Ce type était entouré de japonais géant en costume qui éloignaient avec violence les indésirables voulant lui parler!!

Il ne cachait pas son appartenance au mouvement et emmenait mon père mangeait dans des restaurants de luxe avec ses oyabuns.
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Ils sont partout

Message par karatejapon » Mer Oct 15, 2008 3:35 pm

Les yakuza sont effectivement présents dans toutes (ou presque) les strates de la société japonaise. On en trouve souvent dans le milieu des Arts Martiaux, notamment le karatedô comme notre article l'explique. Suite à sa mise en ligne, nous avons appris par un fin connaisseur du Japon que l'aikidô n'est pas exempt de ces personnages. Certains seraient notamment venus "rendre visite" au dôjô de l'acteur/pratiquant Steven Seagal, dans le quartier de Jûsô à Osaka. Il s'agit là d'un de leurs fiefs dans la région du Kansai. Mais allez savoir où s'arrêtent les faits avérés pour laisser place à la légende...
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Ils sont partout...

Message par karatejapon » Lun Fév 09, 2009 4:27 pm

Après une enquête longue et minutieuse menée d'Ôsaka à Tôkyô, nous vous proposons une nouvelle illustration de la présence des yakuza dans le monde du karatedô au Japon.

Si vous suivez attentivement tout ce qui est écrit sur le site, vous avez certainement noté la fermeture du Honbu dôjô Kyokushinkai régional pour le Kansai.
Situé au coeur d'Ôsaka, dans le quartier de Tenmabashi, l'Ôsaka chûo shibu avait autorité sur l'ensemble des dôjô de la région du Kansai, soit le triangle Ôsaka, Kôbe, Kyôto.
La fermeture donc fut brutale et sans explication d'aucune sorte. Porte close, pas un panneau ou une quelconque notification à l'entrée, téléphone sonnant dans le vide et portable du responsable annonçant un numéro non attribué, site Internet indisponible et références du dôjô retirées du site du Kyokushinkaikan.
Ayant quelques notions de japonais, nous avons alors cherché, dans un premier temps, des informations auprès des commerçants du quartier, sans résultats probants. Tout le monde connaissait mais personne ne savait pourquoi le dôjô avait soudainement fermé. Malgré tout, certains sourires en coin, quelques airs gênés et silences nous laissent dubitatifs au regard de notre connaissance du Japon.

Nous nous sommes donc intéressés à la question directement au Honbu dôjô mondial, à Tôkyô, près de la station de Ikebukuro. Dans un premier temps, pas plus de chance de ce côté mais notre habitude du Japon et des Nippons nous disait qu'il y avait certainement matière à creuser. Une "intuition" nous commandait de poursuivre afin d'obtenir quelques réponses.
La persévérance a payé car, au bout de la seconde tentative, un uchi deshi, dont nous sommes le senpai, confie savoir partiellement ce qu'il en est.
En tête à tête et à voix basse, ce shôdan nous dit que le dôjô a été fermé sur décision de Fukuda Isamu Shihan qui n'est autre que le Chef Instructeur du Honbu dôjô mondial.
Curieux quelque part car ce genre de décision appartient plutôt à l'administration centrale du Kyokushinkaikan, sise dans l'immeuble du Ichigeki Center - toujours dans la capitale, à Ebisu - et dirigée par Matsui Shokei Kanchô lui même.

Selon notre kohai, Fukuda Isamu Shihan en aurait eu "assez des agissements et de l'attitude du responsable régional". Dont acte mais quel est la nature exacte du problème?
Sentant la source d'information tarie et sachant fort bien que personne d'autre ne parlerait à ce moment là au Honbu dôjô, nous nous mettons alors en quête d'un nouveau dôjô à Ôsaka.
Toujours prompt à apporter son l'aide, le kohai en question s'empresse de nous fournir les coordonnées du nouveau Honbu dôjô régional.

Et nous voici par une belle soirée d'automne à la porte dudit dôjô où nous avons d'ailleurs été reçu fort courtoisement (un article sur ce dôjô vous sera proposé d'ici le mois prochain au sein du forum "Carnet d'adresses").
Là, tradition japonaise oblige, nous ne posons pas de questions dérangeantes et politiquement incorrectes. Mais, si j'ose dire, la chance est avec moi. En effet, à la sortie du dôjô nous rencontrons une mère venant chercher son enfant, auparavant lui aussi deshi du Ôsaka chûo shibu. Cette sympathique personne nous reconnaît et nous salue; nous en profitons pour engager la conversation. D'une parole à une autre, nous orientons le sujet vers cette fermeture encore inexpliquée. La gêne est, là encore, de mise car le Japonais est, par essence, consensuel et discret, surtout dans certains domaines. Nous comprenons néanmoins qu'un grave problème d'argent serait à l'origine de cette péripétie, ainsi qu'un procès éventuel. L'image se précise donc quelque peu.

Munis de ces éléments, nous voici de retour à Tôkyô où, feignant l'innocence, nous poursuivons nos investigations auprès d'autres uchi deshi travaillant à l'administration des lieux.
L'un d'entre eux, invité à prendre un verre après l'entraînement accepte de livrer quelques renseignements en sa possession.
Effectivement, un procès contre l'ancien responsable du Kansai est envisagé car les locaux sont toujours loués mais non payés au propriétaire qui s'est retourné vers le Kyokushinkaikan, faute de mieux.
Nous apprenons que les clés n'ont jamais été rendues et qu'une personne entend occuper les lieux. Il voudrait même y dispenser des cours. Tout cela semble nébuleux pour le moins mais tout s'éclaire quand nous apprenons de qui il s'agit. L'ancien homme à tout faire du dôjô: trésorier, secrétaire, assistant, instructeur pour les enfants et accessoirement yakuza de son état.

Il faut savoir qu'au Japon on écoute plutôt qu'on ne parle et que beaucoup de choses se ressentent à défaut d'être exprimées verbalement. Notre position d'étranger bien "acculturé", connaissant le pays, ses coutumes et sa langue nous place néanmoins dans une position quelque peu privilégiée.

Au cours des mois qui ont suivi nous avons appris la disparation du responsable du dôjô, introuvable et donc démis de ses fonctions.

Progressivement les pièces du puzzle se mettent en place.
Au fil de nos conversations et réflexions nous comprenons que l'argent des cotisations versées à la branche d'Ôsaka n'a pas trouvé le chemin du Kyokushinkaikan, selon le contrat signé par les branch Chiefs Japonais dans l'archipel. Nous apprenons également qu'il en va de même pour le paiement correspondant aux tournois, passages de grade et autres activités hors cours.
Poussant plus avant nos recherches, nous saisissons que les paiements en liquide n'étaient plus rétrocédés de façon proportionnelle, comme prévu. C'est notamment le cas des cotisations mensuelles et du paiement à la journée des visiteurs occasionnels.
Le Kyokushinkaikan propose un système de prélèvement automatique mais possibilité est laissée aux membres de régler en liquide sur une base mensuelle.

A la lueur de tous ces éléments, nous imaginons aisément la destination des cotisations acquittées depuis notre inscription. Le souvenir du responsable régional, toujours généreux avec ses deshi au restaurant, roulant dans une Toyota Crown (haut de gamme japonais), Rolex en or au poignet est maintenant bien présent. Idem pour les notes de bar et restaurant, toujours payées en liquide avec des grosses liasses de billets de 10000 ¥. Ne parlons même pas des visites au dôjô de personnages aux costumes souvent voyants, lunettes de soleil sur le nez, garant leurs véhicules de luxe devant l'entrée, au détriment de la circulation mais semblant s'en moquer totalement. D'ailleurs personne ne s'est jamais plaint dans le quartier...

Alors, abus de confiance? Recel d'abus de biens sociaux? La justice japonaise tranchera. Encore faut-il qu'un procès arrive ce qui est loin d'être certain.
D'autres sources au Honbu dôjô mondial ont ensuite apporté les éléments encore absents.
Matsui Shokei Kanchô, a priori empêtré dans divers problèmes juridiques et parfois accusé par ses adversaires de relations avec le monde yakuza ne pouvait s'occuper lui même de l'affaire. Déjà en procès, il consacre ses énergies à des soucis plus pressants. C'est donc Fukuda Isamu Shihan qui a été chargé de prononcer la sanction disciplinaire et, éventuellement, d'expliquer tout cela à la justice. Il fallait un écran pour isoler le responsable mondial du Kyokushinkaikan; à la japonaise.

Le résumé de tout ce qui précède est que l'IKO1 a fermé le dôjô dont le responsable est soupçonné de collusion avec les yakuza. Image dont cherche justement à se débarrasser l'organisation japonaise fondée par Oyama Masutatsu Sôsai.
De l'argent a bien été détourné, semble-t-il, pour un profit personnel mais aussi, selon des sources proches du Directeur mondial, au bénéfice de personnes peu recommandables.
Un système bien rôdé faisait que les soirées au restaurant, fréquentes au Japon, étaient toujours organisées dans les mêmes établissements dont les patrons évoluent dans des milieux troubles. Il en allait ainsi pour les déplacements lors des tournois et stages. Toujours les mêmes sociétés de transport facturant leurs services au prix fort et sans jamais faire jouer la concurrence. On peut encore citer les travaux dans le dôjô, une seule et unique entreprise sollicitée. D'ailleurs dirigée par un nidan fidèle à l'image du yakuza.
Et on peut aussi ajouter la société d'imprimerie, seule prestataire pour le Honbu dôjô régional et ses satellites.

Reste que la présomption d'innocence est de mise. Par ailleurs nos conclusions peuvent être erronées mais, si nous avions un doute, nous n'aurions pas proposé un tel article.
Ces investigations ont nécessité du temps, de l'opiniâtreté et de la réflexion. N'étant pas journaliste, notre enquête est certes loin d'être inattaquable mais notre conviction profonde nous dicte que, malheureusement, le doute n'est donc pas permis.

Pour conclure, nous souhaitons remercier les personnes qui ont accepté de nous parler. Déjà difficile en général, cet exercice des confidences l'est encore plus au Japon.
Vous comprendrez aisément qu'aucun nom ne soit cité.

Enfin, à titre personnel, dans la mesure où nous connaissons la destination de nos cotisations et autres contributions durant plusieurs années, il est évident que la situation n'est guère plaisante. Un goût amer perdure. Néanmoins, nous avons fait nos premiers pas dans le Kyokushin karate sous la tutelle du responsable de l'Ôsaka chûo shibu dôjô et ne pouvons oublier sa bienveillance ainsi que l'attention accordée.
Dommage de tout perdre quand on est yondan et branch Chief.
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Message par cardinal » Lun Fév 09, 2009 10:42 pm

Magnifique article très beau travail d'investigation cher sherlock Webmestre, comme quoi même en lisant le dojo-kun et en le faisant apprendre tous les jours, ce Branch chief ne se l'appliquer pas à lui même...
L'argent et l'appat du gain personnel : le poison de l'homme, on le voit bien en ce moment...

Bref merci pour ce travail, pour avoir était journaliste-radio je peut affirmer que c'est du très bon boulot d'investigation et de recherche de l'information, félicitation.

Continue, tu es sur la bonne voie : après Karatejapon.net,
Karatéjapan daily-news :wink: .
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Faillible

Message par karatejapon » Lun Fév 09, 2009 11:10 pm

Merci de ton appréciation quant à ce travail mais aucune velléité de devenir journaliste pour ma part.

Poison certes et l'homme est faillible quelque ce soit son niveau éventuel en Arts Martiaux. C'est le cas du professeur en question, karateka au sens fort du terme, c'est à dire "expert" mais inféodé à des relations peu recommandables.
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Message par liptonic » Mer Fév 11, 2009 8:03 pm

Si ce dernier est "retrouvé" que risque-t-il ? (je ne sais pas si le procès est un procédé courant au Japon .) Ou bien optera-t-on pour une solution "en interne" ?

Si je puis me permettre,j'ai senti -de part le ton employé- que notre webmaster étant plutôt ..... emotionnellement engagé dans cette affaire -et pas uniquement pas le fait de s'être fait floué- . Right ?

Sinon toujours tres bon article. :wink:
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Complément d'enquête

Message par karatejapon » Jeu Fév 12, 2009 12:35 pm

Il risque effectivement un procès.
Pour l'aspect "interne", son nom est rayé des listes du Kyokushinkaikan, ce qui sous entend que son grade et les responsabilités auparavant occupées ne sont plus reconnues. Il fait l'objet d'une exclusion à tous niveaux.

Il est clair que tout cela laisse, comme nous l'écrivions, un goût amer et, dans une certaine mesure, des regrets.

En complément de notre enquête, un développement relativement inattendu est apparu tout récemment. Plusieurs anciens membres de ce dôjô, proches du responsable, se sont vus retirer leurs grades de yûdansha et sont maintenant eux aussi exclus de l'organisation IKO1. Tous sont Japonais.
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Message par cardinal » Jeu Fév 12, 2009 1:16 pm

Et bien...

Ce soir sur Arte à 22H10 un documentaire de 2008 d'une heure sur l'histoire du cinéma Yakuza : Yakuza Eiga.
Pour ceux qui le louperont je mettrais le lien d'Arte dès sa diffusion pour pouvoir le voir ou le revoir.
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