par alexkyoku » Dim Nov 09, 2008 7:31 pm
Bonjour à tous, je me lance donc à tenter de vous retranscrire au mieux mon vécu de ce stage dirigé par Shihan Howard Collins.
Il y a tellement peu d'occasion de pouvoir bénéficier de l'enseignement d'un Kyokushin de cette envergure, véritable légende vivante de notre école, que nous étions très nombreux à avoir répondu présents.
Le premier cours fut entièrement basé sur du kihon et très vite nous avons tous compris que Shihan Collins n'avait pas besoin d'aller chercher des techniques compliquées pour mettre le groupe entier en difficulté : quelques techniques sur place : mae geri, hiza geri, nous n'avions pas fait 2 minutes que déjà mêmes ceux et celles qui ne parlaient pas anglais comprenaient parfaitement ce que Shihan attendait de nous :
" What are you trying to do????" "Energy!!" "Speed!!!"
Chaque technique commandée était exécutée 20 fois et exigée avec un maximum d'engagement au niveau de la vitesse.
Suivre son rythme et la fréquence de ses mouvements fut particulièrement difficile, quand bien même 29 années nous séparent, inutile de dire que la fierté en prend un sacré coup.....
Augmenter la vitesse était un thème récurrent, il nous fallait travailler plus vite, toujours plus vite, chaque technique est décortiquée, réexpliquée, retravaillée dès que quelque chose n'allait pas.
L'engagement doit être total : mental, physique, spirituel.
mae geri, hiza geri, zenkustu dachi jodan uke gyaku tsuki , sur chaque technique nous étions pris en défaut : pas assez d'énergie, pas assez de vitesse.
Bref 2 heures de kihon sur un rythme bien élevé au terme desquelles on pourrait dire qu'en kihon il faut prendre le temps de mettre tous les détails en place dans l'exécution de la technique, tout en étant le plus rapide possible.... prendre le temps de tout faire, mais vite!!!
Le second cours de la journée a surtout été un travail avec partenaire sur saisie au poignet. Les techniques de défenses employées et travaillées avaient pour but de démontrer le lien entre combat, self defense et kihon : les dégagements devait se faire de la même façon qu'est travaillé Shuto mawashi uke ou jodan uke, en terme de placement du corps, de direction des bras. Un travail intéressant et à mon sens trop rare, mais je ne suis pas objectif car d'un point de vue personnel j'apprécie beaucoup les clés et contrôles articulaires...
Fin donc de cette première journée et nous quittons le gymnase en échangeant nos impressions, sous le regard de Shihan Collins qui lui est assis seul au milieu du gymnase et procède à quelques étirements...
Deuxième journée, je me lève en regrettant de ne pas avoir fait aussi quelques étirements.
Ce dernier cours sera donc basé sur la préparation combat avec ce mot d'ordre : les techniques les plus simples sont toujours les meilleures : travail de sune uke sur gedan mawashi geri, travail de l'esquive et recherche du bon timing.
Je suis entièrement d'accord avec notre webmestre pour dire que le temps a filé à une allure folle.
Quelques mots sur Shihan Collins : 58 ans, une énergie folle, une précision technique et une facilité comme seuls les très grands sont capables, facilité issue non pas de la cuisse de jupiter, mais bien d'années, de dizaines d'années de travail....
Et enfin un discours raffraichissant et apaisant : quelques soit l'organisation ou le groupe, le plus important est de ne pas oublier Sosai :"Please, don't forget Sosai."
Ces mots et leur signification resteront pour très longtemps dans les esprits de ceux qui ont pu recevoir de Shihan Howard Collins.
Bien plus qu'un stage, un véritable cadeau, un privilège de pouvoir vivre ces moments... OSU alex.
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alexkyoku le Dim Nov 09, 2008 10:00 pm, édité 1 fois.