Dans le numero Aout 2006 de Karatedo ( Japon), il y a une présentation complète de Kyan Chotoku Sensei et du shorinji ryu d'Okinawa, dont j'ai fait une brève présentation dans ce post.
A noter que Nakazato Joen Sensei, sôke du Shorinji ryu n'autorise une ouverture de Dojo au sein de son école que si l'instructeur fait le serment de ne pas prendre d'argent pour lui. Je vous rappelle que Kyan Chotoku Sensei est mort àprès la fin de la guerre de malnutrition parce qu'il donnait toute sa nourriture aux enfants des environs .
A méditer ....... Et puisqu'il n'y a pas d'argent à gagner, le shorinji ryu ne c'est jamais étendu en dehors d'Okinawa !!!!!
La couverture de Karate-do :
La traduction approximative de l'introduction à ce dossier :
C’était il y a environ 135 ans. Ce garçon né à Shuri (Okinawa) est considéré comme le plus grand expert depuis ce temps là. Il s’appelle Kyan Chotoku. Il a appris 8 kata de Matsumura Bushi ( Matsumura Sokon) et d’autres experts. ( Si l’on rajoute le Bo-jutsu , cela fait 9 Kata).
Ensuite grâce à ses efforts persistants, il a développé son talent , bien qu’il soit devenu expert, il n’a pas modifié les kata qu’il avait appris des maitres précédents.
Comme il l’a appris , on ne doit rien modifier afin de préserver et de transmette cet héritage, ( Transvaser un verre d’eau dans un autre verre tel quel sans en perdre une goutte), est un proverbe Zen cité Par Kyan Chotoku sensei.
Son élève , Nakazato Joen sensei (Soke du Zen okinawa Shorinji ryu karatedo Kyokai) a lui aussi reçu cet enseignement tel quel de la part de Kyan Chotoku Sensei et enseigne les kata et les positions sans modification.
Dans ce numéro, un dossier spécial sur l’esprit et les techniques des guerriers d’Okinawa qui n’ont pas changé depuis un siècle.
Mon niveau de Japonais est un peu juste pour ce genre de texte, j'espère de pas avoir fait trop d'erreurs !
Quand au proverbe Zen cité, déjà que je ne suis pas un expert des proverbes en Français, ma traduction provient plus des explications que ma donné personnellement Nakazato Joen Sensei , que d'une traduction littérallle !
Pours les as du Japonais , voilà le proverbe zen en japonais : 一器の水を一器にそそぐが如し
Volià si vous êtes patient, de temps jen temps e mettrais quelques passages de cet article sur le site.
Je vous rappelle que l'intérêt de cette école est le fait qu'elle n'a pas été soumise à l'influence de Itosu , qui a révolutionné le Shurite. Les kata de cette école sont ldonc es plus proches de ceux pratiqués au 19ème siècle.
A noter que Nagamine sensei, l'élève le plus célèbre de Kyan Chotoku Sensei, a lui pratiqué aussi le Karate d'Itosu et son école est donc iimprégné de son influence !
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Voilà un nouveau chapitre de cet article
Un fils de bonne famille
"Chan mi Gua", le surnnom de Kyan Chotoku , est né en l'an 3 de l'ère meiji ( décembre 1870) à Shuri dans le village de Gibo ( prononcer guibo).
Kyan chotoku est né dans une famille de grande lignée, si on s'en tient aux liens du sang, il fut le descendant de Shô Sei (1497-1555), quatrième roi de la seconde dynastie Shô du royaume de Ryûkyu *
Son père, Chofu ( 1843- ?) était le chamberlain et homme de confiance du dernier roi d'Okinawa, Shô Tai ( 1843-1901). Il était lettré à la fois en culture chinoise et japonaise.
Sa position auprès du roi lui permettait de faire jouer "ses relations" !
En ce qui concerne le karate, l'une de ses relations était Matsumura Sôkon ( 1809-1890), qui avait étudié en profondeur les arts martiaux chinois et rénové le Shurite**. Il était expert non seulement en arts martiaux mais aussi en littérature.
Bien entendu, son fils ( Chotoku) se devait de recevoir une bonne éducation. A partir de 6 ans, Chofu commença à entrainer et a éprouver son fils ( Kyan chotoku.)
Ensuite pour poursuivre son éducation dans l'art de la main d'Okinawa, il enverra Chotoku étudier avec les maîtres les plus représentatifs de l'époque : Matsumura Sôkon, du Shurite, Matsumora kosaku (1829 -1898) du Tomarite et Oyadomari Kôkan (1831-1905 ) qui habitait également à Tomari***.
* Voir le chapitre sur l'histoire d'Okinawa de l'excellent livre de Lionel Lebigot ( dit Hanchindi)
"Karaté Okinawa, les sources du Fujian"
** Naha, l'actuelle capitale de la préfecture d'Okinawa était alors composée de differents village, notamment Naha, Shuri et Tomari ( le port de Naha) qui forme maintenant des quartiers de la ville. Shuri était la capitale du royaume de Ryukyu.
Le Nahate , l'art de la main de Naha, a donné le Goju ryu, le Shurite et Nahate ont donné naissance au Shito ryu, le Shurite le Shôrin ryu, le shurite et le tomarite sont la base du Shotokan et aussi du Shorinji ryu d'Okinawa.
*** Une note qui n'engage que moi :
A l'époque où le Tode était très peu diffusé, Kyan chotoku sensei a pu grâce à son père s'entrainer avec les meilleurs experts d'Okinawa avant que l'art d'Okinawa ne soit complêtement transformé par Itosu Sensei ( l'un des professeurs de Funakoshi Gichin Sensei, le fondateur du Shotokan ).
C'était une époque de transition et de grands changements pour le petit mais prospère royaume de Ryu kyu, comme vous le verrez dans la suite de l'article. Vu que le sang royal coulait dans les veines de Kiyan Chotoku Sensei, il est probable qu'il fut considéré par ses experts comme le futur et seul 'gardien de la tradition'. C'est pourquoi, partout dans le monde, fleurissent maintenant des écoles de Karate se proclamant de Kyan Chotoku Sensei. L'Okinawa Dento Karate étant très vendeur ....
Ma rencontre avec ce karate là fut complètement fortuit et dû a des circonstances étonnantes ....
Bon voilà j'espère que ces séries de traduction vont intéresser les spécialistes du "Jissen Karate" que vous êtes.
Pour moi, l'un des différences entre un art martial et un sport, c'est que l'on doit s'intéresser aux racines de l'art que l'on pratique !