par karatejapon » Ven Mai 22, 2020 8:22 pm
Les tournois Ganryujima ont débuté en 2015. Il s’agit d’une énième version de sports de combat et d’organisations inspirés par le MMA, avec le shooto, le pancraze (pancrace) et autres hybrides. Chaque tournoi est retransmis en direct sur la chaîne privée Fuji 1 Sports.
Selon ses promoteurs, leur inspiration directe n’est autre que le Kumite, tournoi qui servait de base au scénario du film Bloodsport, en 1988. D’où le format choisi, avec des combattants venant de diverses disciplines, japonaises et étrangères. Boxe thaïlandaise, capoeira, wushu, jûdô, JJB, sanbo, taekwondo, jiujitsu, kenpô, indian royal Martial Arts (?), shorinji kenpô, yoga (!), Arts Martiaux indonésiens et mongols, etc. De même, on retrouve une aire de combat surélevée, de huit mètres de diamètre.
Chaque combat est prévu en trois reprises de trois minutes avec une extension possible. Un combattant projeté trois fois hors de la plateforme au cours d’un même round perd par KO technique. Le combat au sol est autorisé mais arrêté par l’arbitre quand l’action ne donne rien.
La présentation générale est plutôt farfelue avec un corps arbitral habillé comme les nobles et les fonctionnaires dans les films de samurai. De même, les hommes de coin et les combattants font penser à des personnages de manga et de jeux vidéos. Certains sont carrément déguisés en Dragon Ball, c’est dire. Le présentateur officiel déclame, là aussi, des textes comme dans les chanbara de la télévision japonaise, en lisant un document de style kakemono (un peu comme un parchemin).
Il était logique que des pratiquants de karate participent à ces tournois. On en trouve donc qui se revendiquent généralement d’Ecoles non spécifiques. Par exemple jissen karate, Okinawa karate, japanese kenpô karate, budô karate, full contact karate et autres dénominations quelque peu obscures. Néanmoins la ryû la plus connue reste le Kazumi karate dont le chef de file n’est autre que Kazumi Hajime, ancien finaliste du World Open organisé par le Kyokushinkaikan. On le voit sur les vidéos des tournois Ganryujima (faciles à trouver sur YouTube), dans le public, pour superviser ses élèves.
Quelques transfuges des grandes Ecoles de jissen karate donc mais aucun se réclamant directement d’une ryû majeure.