par karatejapon » Sam Mai 02, 2020 1:43 pm
Dans la mesure où la Japan Karate Federation n'a pas autant de pouvoir ni de responsabilités que la FFK dans l'hexagone, la situation japonaise est bien différente.
Dans l'archipel chaque Ecole peut accorder le droit d'ouvrir un dôjô à un de ses membres, sans avoir besoin d'une quelconque autorisation de la JKF. Les ryû établissent elles-mêmes les critères à respecter.
Nous ne connaissons pas les conditions requises pour chaque Ecole mais au sein de celle que nous pratiquons - le Kyokushinkaikan - il faut généralement être titulaire du sandan pour exploiter son propre dôjô et obtenir l'aval de la direction de l'International Karate Federation, au Japon. En deçà de ce grade, diriger un dôjô reste malgré tout possible, sous la responsabilité d'un Shihan ou d'un Sensei. Etre yûdansha est également obligatoire. Il est logique d'imaginer que les autres Ecoles de karatedô doivent posséder une base d'obligations assez similaires, sinon dans la forme, du moins dans le fond.
Au delà de la responsabilité de chaque ryû pour autoriser l'ouverture d'un dôjô et organiser son activité, on trouve au Japon des petites structures indépendantes qui ne rendent de comptes à personne. On en revient donc à la différence entre la France où le contrôle est important, sous l'égide de la FFK dans un cadre légal, et l'archipel où une certaine liberté est de mise. Dans ce pays pratiquement tout le monde peut donc potentiellement créer son propre dôjô et enseigner. Il ne s'agit pas d'un cas isolé car de nombreuses nations offrent, à des degrés divers, un vaste champ d'action à ce niveau. L'Espagne, les Etats Unis, le Canada, l'Afrique du Sud ou encore l'Inde, entre autres, sont dans ce cas.
En conclusion, au Japon, les décisions d'autorisation d'ouverture d'un dôjô sont du ressort de la direction de chaque Ecole, à moins d'être totalement indépendant et exploiter sa structure en autarcie.
Pour compléter tout ce qui précède, nous vous invitons à lire l’article "Devenir Official dôjô Operator".