par karatejapon » Dim Août 18, 2019 8:31 pm
Un durcissement d’importance concernant l’accès à certains grades vient d’être récemment entériné par la direction du Kyokushinkaikan. En direct du Japon, nous vous en confirmons aujourd’hui les principaux éléments dont seulement certaines personnes avaient eu vent jusqu’à présent.
La situation n’est peut-être pas figée et des modifications peuvent, bien entendu, toujours être apportées par l’IKO.
Les examens pour l’obtention des quatrième et cinquième dan seront dorénavant organisés uniquement au Japon. Les Shihan ou Sensei dirigeant des stages et passages de grades à l'étranger se limiteront, même en présence d’un Shihan ou Sensei local, à superviser et diriger des sessions allant jusqu’au troisième dan.
A compter du mois de novembre prochain, les examens organisés au Japon pour les postulants aux grades de sandan, yondan et godan seront déconnectés de ceux destinés aux pratiquants souhaitant obtenir les grades de shôdan et nidan. La mixité de shôdan à godan inclus observée depuis les débuts des années 2000 est supprimée.
Les personnes désireuses de tenter l’examen pour l’un des trois grades les plus élevés devront impérativement suivre un stage de plusieurs jours - jusqu’à cinq - dénommé « intensive course », soit à Tôkyô (au Daikanyama dôjô), soit au Mont Mitsumine. Ce stage, auparavant optionnel jusqu’au sandan inclus, est donc devenu obligatoire. Son prix est de 1000$ américains et ne comprend pas les frais du passage de grades en propre. Les candidats seront évalués par des Shihan et Sensei assistant le Kanchô tout au long dudit stage. Celui d’une durée de deux jours organisé au Daikanyama dôjô qui avait cours jusqu'à présent, dans l’optique d’un passage de grade, est supprimé.
L’inscription à un passage de grades rend nécessaire une lettre de motivation rédigée en anglais, approuvée par un responsable national (Branch Chief généralement) qui devra, lui aussi, rédiger un courrier officiel adoubant le candidat (présentation générale, degré d’implication, fiabilité, niveau de motivation relevé, qualités diverses, disponibilité, engagement dans la transmission du savoir et des connaissances, etc.). En l’absence d’un de ces documents, aucune inscription ne sera validée.
Les conditions sont donc durcies pour les aspirants Shihan ou Sensei, tant sur le plan des requis généraux que sur celui concernant l’aspect financier. A propos de ce dernier point, les tarifs correspondant aux ceintures, diplômes et cartes IKO sont toujours en vigueur. Il faut donc maintenant tabler sur des sommes variant d’environ 1300€ à près de 2000€ afin d’accéder aux charges de Shihan et Sensei. Nous savons que certains pratiquants qui comptaient se présenter à l’examen prévu après le prochain World Open ont d’ores et déjà renoncé devant la forte inflation tarifaire constatée.