par karatejapon » Mer Jan 18, 2017 3:15 pm
Cette anecdote a fait parler d'elle lors du tout récent Mitsumine kangeiko. Elle concerne la défection, deux semaines avant le début du gasshûku, de la délégation iranienne qui devait y participer, sous la conduite du Shihan de ce pays et qui compte de nombreux dôjô affiliés au Kyokushinkaikan, dirigé par Matsui Shokei Kanchô.
Pour comprendre la nature du problème qui s'est présenté et a donc conduit à cette absence, il faut remonter à l'année 2015 et au stage qui a suivi le World Open.
La très bonne ambiance régnant au Mitsumine a légèrement pâti de l'attitude de quelques membres de l'équipe iranienne dont certains venaient de combattre aux championnats du monde. Si le Shihan Perse reste toujours flegmatique et respectueux de ses hôtes Japonais, il n'en a malheureusement pas été de même pour au moins un de ses élèves en particulier. Ce dernier, reconnaissable à son physique de bodybuilder, a été le seul participant, lors de chaque repas à commencer à manger avant les autres personnes présentes, c'est à dire avant l'arrivée dans la salle du Kanchô et de Goda Yûzô Shihan. La remarque qui lui a été faite par un responsable de l'encadrement du stage est restée lettre morte.
De même, lors de l'allocution du Kanchô, ainsi que pendant la prise de parole d'autres membres de l'IKO, quelques pratiquants Iraniens ont continué à discuter entre eux, au mépris des règles de la politesse élémentaire, pourtant mise en avant au sein du Kyokushinkaikan. Là encore, un rappel à l'ordre est resté sans résultat.
Enfin, il faut savoir qu'avant chaque repas pris dans l'auberge qui accueille le Kyokushinkaikan au Mitsumine, quelques mots sont prononcées par un responsable. Il s'agit de remercier les divinités pour la nourriture qui nous est servie. Au-delà de la religion, shintô en l'occurrence, il s'agit surtout d'une tradition. Malheureusement, cette dernière n'a pas été respectée par la tablée des Iraniens qui ont refusé de la suivre.
La courte cérémonie à l'arrivée et au départ du Mitsumine, devant le momument funéraire dédié à la mémoire du fondateur de l'Ecole, a vu, à nouveau, un refus de la délégation iranienne de respecter le rite établi et régulièrement suivi par tous les pratiquants, quelque que soit leur origine.
En fin de stage un rappel à l'ordre poli et diplomatique a été effectué par Akaishi Makoto Sensei, à la demande de Goda Yûzô Shihan, mais les pratiquants en cause ont montré un dédain complet pour ces remarques.
L'administration de l'IKO a donc envoyé un courrier à sa branche iranienne, fin 2016, afin d'éviter la survenue de problèmes similaires lors du kangeiko. Le refus de se conformer aux usages et traditions culturelles japonais exprimé par ladite branche a été suivi d'une lettre de demande d'annulation des inscriptions pour ce gasshûku.
Cette anecdote a donc suscité de nombreuses interrogations parmi les participants, essentiellement Japonais. L'incompréhension est de mise devant cette attitude inflexible de refus, au sein d'une organisation qui, selon le dôjô kun, "respecte les croyances de chacun". Il est regrettable que certaines personnes n'adhèrent pas à ce principe.
Merci à notre insider pour les informations qui ont permis la rédaction de cet article.