par karatejapon » Mer Juil 27, 2016 10:52 pm
Les langues se délient finalement au Japon.
Des regrets et une certaine incompréhension sont unanimement exprimés devant cette décision qui, selon le principal intéressé lui même, est très prosaïquement motivée par l'argent. Ou plutôt le manque d'argent, associé à une volonté de posséder son propre dôjô, ce que la Shin Kyokushinkai aurait promis en cas d'allégeance.
Relativement éloignée de l'esprit japonais, cette attitude entraîne ici plus de consternation mais surtout de résignation que de critiques. Celles ci restent limitées, aucun déchaînement médiatique ou autre, pas de propos acerbes. La direction du Kyokushinkaikan reste sobre et préfère jouer la carte du "no comment" en tant que position officielle. Fidèle à son habitude depuis les scissions de la décennie passée, il est demandé de ne pas s'épancher sur cette affaire.
Néanmoins les regrets sont nombreux, surtout après la bienveillance démontrée par Matsui Shokei Kanchô après le World Open de l'année dernière. Nos interlocuteurs à Tôkyô, hier soir, déplorent donc cette décision et affirment que la personne la plus affectée reste Emil Kostov Shihan dont la loyauté vis à vis de l'IKO est devenue proverbiale. Une conversation entre le Directeur mondial de l'organisation et le responsable Bulgare, datant de la première semaine de juillet, a révélé un renforcement des liens assortie d'une grande désillusion devant l'élève quittant son Maître et le groupe qui l'a vu grandir.
Au delà de tout cela, les Japonais restent philosophes et considèrent que la loyauté reste plus fréquente que cet abandon, plutôt mal vécu mais peut être inévitable.