Technique = Sanshin dashi

[Nottingham]

Voila, voila, petite question de la part d'un nom karate(pas ka )
Un ancien kyokushin, l'hors d'un stage ma montrer Sanshin dashi, en m'expliquant que c'etait la position (une des) de bases, et que par exemple, dans cette position on effectuait les repatitions des divers tsuki, blocage ... (d'ailleur il en est de meme en goju et ueshi ryu me semble t il)
Pour moi j'avoue avoir eu du mal avec cette position, qui m'a semblé "pas naturel".
http://planetkarate.free.fr/techniques/positions/09._Sanchin_dachi.jpg
D'ou ma question (mode Boulet :ON)
- Mais pourquoi sanshin dashi et pas Hachiji dashi par exemple ?? -
http://planetkarate.free.fr/techniques/positions/02._Heiko_dachi.jpg

Voila, part ce cacher avec ses questions toutes bizares
(mode Boulet : OFF)
Merci pour vos lumieres messieurs !

[karatejapon]

Effectivement, sanchindachi est la position incontournable par excellence en Kyokushin karate.
Comme pratiquement toutes les positions elle n'est pas "naturelle" mais permet un enracinement dans le sol et autorise un gainage musculaire et tendineux important. Ce que ne permet pas tout à fait hachijidachi.
Le kata Sanchin est réalisé en puissance avec une respiration sonore adaptée.

Pas de hasard donc; le choix de cette position se justifie totalement.

[Hanchindi]

Oui, sanchindachi ne parait pas naturelle au premier abord (ni au second, d'ailleurs...)
C'est pourtant la position de base dans les styles de karate issus de la province du Fujian (et issus de issus,(cf kyokushinkai) : gôjû, uechi, tô'on, kingai...
Cette position inconfortable au début a pour but, dans la formation posturale du pratiquant de mettre les muscles internes des cuisses sous tension inconsciente.
Dans cette positon, il y a un pied en avant et l’autre en arrière, le poids du corps également réparti entre les deux, donc assise dans ce « polygone » de sustentation. Dans la position hachijdachi aussi appelée naihanchidachi, on ne retrouve pas ce « polygone », pourtant elle peut être toute aussi stable , ce n’est qu’une question de travail .

Pour l’anecdote, un vieux pratiquant de gôjû-ryû, m’avait montré une version du kata tenshô, dont les mouvements de bras en morote (les deux bras en simultané) se faisaient en position hachijidachi/naihanchidachi.

[Nottingham]

Et bien merci messieur pour vos lumieres.
Faudra que je m'entraine a cette position voir si j'arrive a m'enraciné, et apres je tenterai de faire des tsuki

Arigato !

[opsi]

J'ai découvert cette position depuis peu et je l'ai effectivement trouvé étrange, Cependant je m'efforce à la pratiqué surtout lorsque je me trouve à courte distance du partenaire. J'ai l'impression qu'elle me permet d'obtenir plus de puissance sur des techniques de poings en mawashi ou pour une éventuelle saisie. Qu'en pensez vous ? dans quel cas utilisez vous cet techique

[karatejapon]

Des techniques telles que kagi tsuki ou shita tsuki, exécutées en sanchindachi, sont effectivement particulièrement puissantes. Idem pour les saisies.
A nouveau, étudiez bien le kata Sanchin pour observer la puissance garantie par cette position correctement prise.

[Hanchindi]

Sanchindachi, tout au moins en goju, uechi, kingai est LA position de base, c'est celle qui se pratique dès le début. Le but de la prise de position c'est faire travailler les muscles adducteurs des cuisses (là, je ne parle que des cuisses). Elle est destinée affermir et renforcer les positions et amener plus de puissance dans les techniques de corps à corps (distance privilégiée dans les styles sus-cités).
La position caractéristique de sanchindachi, jambes tournée vers l’intérieur, n’est que la partie visible de l’iceberg, le plus important, c’est le travail « du ventre », principalement du muscle diaphragme qui « comprime » les viscères.
Quand ce travail est bien conduit, ce qui peut prendre longtemps, la prise de position sanchindachi n’est plus nécessaire.
J’ai vu et expérimenté des tsuki de vieux pratiquants de goju et kingai en « sanchindachi » qui ressemblaient plus, extérieurement, à des motodachi, voire des shizentai et pas de doute, toute les caractéristiques internes de sanchindachi étaient présentes.
Il en fut de même avec un exercice de kakie fait par Kiyûna Chôyu sensei avec quatre élèves argentins formats rugbymen plus moi en fin de parcours, qui se finit en tsurudachi (en équilibre sur une jambe).