par karatejapon » Mar Août 21, 2012 6:36 pm
A l'occasion d'un déplacement à Singapour, au mois de juin, nous avons saisi l'opportunité de visiter un dôjô local.
Si le petit Etat d'Asie du sud est n'est guère étendu, il n'en compte pas moins onze dôjô affiliés à l'IKO et une vingtaine d'autres représentants diverses Ecoles.
La branche locale est dirigée par Peter Chong Shihan, hachidan, membre du Comité Directeur du Kyokushinkaikan. Celles et ceux qui s'en souviennent ont pu le voir exécuter une démonstration spectaculaire lors du Festival des Arts Martiaux, voici quelques années.
Ses deux plus proches collaborateurs ne sont autres que son fils, Shihan godan et Patrick Teo Shihan, également godan et premier vice président de l'association singapourienne de Kyokushinkai karatedô.
Une particularité: le Gurkha Contingent dôjô n'est pas ouvert aux civils, à l'inverse des dix autres. Seuls les membres des forces armées du pays y ont accès. Le Chef de Corps Forman est d'ailleurs un fervent pratiquant et encourage ses hommes à suivre cette Voie.
Nous avons donc opté pour le Chinese Dojo où officiait ce soir là Patrick Teo Shihan.
Après quelques difficultés à trouver l'endroit, mais bien aidé par les îlotiers de la police singapourienne (compétents, serviables et forts sympathiques) nous arrivons dans un centre proposant de nombreuses activités aux habitants du quartier. De la danse de salon aux fléchettes en passant par les échecs, le volleyball et le...karatedô, entre autres possibilités (pas moins de 25 activités recensées).
Alors que les charmantes jeunes filles de l'accueil nous renseignent, le Shihan arrive au bureau pour récupérer les clés.
Les présentations faites nous produisons notre carte internationale de yûdansha et le Shihan nous invite à le suivre, au deuxième étage. Il est ouvert, sympathique et se dit très content de notre visite. Fort aimable, il refuse tout paiement de notre part.
De prime abord les lieux sont pour le moins spartiates, l'entraînement s'effectue en extérieur, sur une terrasse en ciment de 200 mètres carrés environ. Pas de vestiaire, les toilettes font l'affaire.
Les deshi déjà présents ouvrent alors une remise et en sortent tatami, sacs de frappes vite accrochés, portrait grand format du fondateur et dôjô kun.
Il est près de 19:30, la nuit est tombée mais la température est encore de 27° avec un taux d'humidité frisant les 70%. Surprise! Les élèves installent près des tatami deux gros ventilateurs qui nous offriront un semblant d'air frais.
Les deshi, comme au Japon, viennent saluer tous les porteurs d'une ceinture noire, avant le début du cours. Politesse et respect sont de rigueur ce qui n'a rien d'étonnant.
Nous serons plus d'une vingtaine à participer à l'entraînement ce soir là. Et on trouve de tout: des Singapouriens des diverses ethnies (chinoise, malaisienne, indienne), une expatriée Japonaise, une Anglaise, un Russe et un Suisse. Le dôjô compte plusieurs deshi Nippons et même deux Français, absents ce jour là. Les étrangers représentent 20% des pratiquants de Singapour.
Le cours débute par des étirements puis suit le canevas classique établi au Japon, à savoir kihon, idogeiko et kata. Chaque partie achevée deux minutes sont accordées afin de s'hydrater, ce qui n'est pas un luxe mais bien une nécessité.
Le Shihan propose ensuite un intéressant travail au sac en forme de circuit.
Il s'agit de frapper une minute sur chacun des trois sacs, de façons différentes. Coups rapides et rythme élevé sur le premier, puis coups lourds tout en puissance sur le deuxième et reprise du rythme tout en vitesse pour le dernier. Pour finir, techniques explosives sur les pattes d'ours tenues par un partenaire, tout en déplacement. Le circuit sera répété trois fois.
Afin de terminer comme il se doit, nous finissons par cinq fois deux minutes de sparring, à 50% de puissance, avec un partenaire différent à chaque tour, tous grades confondus.
Le cours s'achève systématiquement par les saluts et la lecture du dôjô kun, par un yûdansha. Elle est réalisée en anglais tout comme le cours dispensé dans cette même langua franca. Ainsi tout le monde comprend de quoi il retourne, au delà des origines diverses et variées des pratiquants.
Nous souhaitons remercier Parick Teo Shihan, ses assistants et l'ensemble de ses élèves pour l'accueil chaleureux qui nous a été réservé.
Si vous passez par Singapour n'hésitez pas. Le Shihan enseigne dans divers dôjô, selon les jours et toujours dans celui ci le mardi. Les étrangers sont toujours les bienvenus.
Singapore Karate-Do Federation
PO Box 718 Robinson Road Post Office
Singapore 901418
Téléphone: 94308383
Chinese Dojo
Kolam Ayer Community Club
3188 Geylang Bahru, Singapore 339717
Téléphone: 62935572/62964011
Responsable: Patrick Teo Shihan, assisté de plusieurs Senpai.
Cours de 19:30 à 21:30, lundi et mardi. L'inscription permet de pratiquer dans plusieurs dôjô.
Pour celles et ceux qui connaîtraient Singapour, le dôjô est atteint en 45 minutes maximum au départ de la station Clarke Quay, en centre ville. Quatre stations puis l'autobus pour quelques kilomètres.
Dernière édition par
karatejapon le Ven Oct 05, 2012 12:37 pm, édité 1 fois.