Higa Kôji Shihan dispensait les cours au Tanimachi dôjô mercredi dernier. Le premier était destiné aux enfants, de 18:05 à 19:05. Une quinzaine d'entre eux, dont six filles, de ceinture blanche à ceinture verte et de huit à douze ans, ont travaillé, sous le regard de plusieurs parents assis sur des chaises, au fond du dôjô. Programme classique avec kihon, idogeiko, kata et sparring durant 10' pour terminer. La dernière partie de l'entraînement s'effectuant avec le port du casque, des protège tibias et de gants type mitaines. Pour ma part, je suis passé dans les rangs pour corriger les positions et les techniques en général, durant la moitié du cours. Afin que les jeunes élèves retiennent mieux le nom de chaque technique, quand le Shihan en annonce une, toutes et tous doivent répéter à voix forte le nom de ladite technique.
Pour les trente dernière minutes de cet entraînement, le Shihan m'a demandé de prendre à part un enfant de neuf ans, porteur d'une ceinture jaune, pour un travail approfondi des kata Pinan sono ichi et Pinan sono ni. Le but de cette séquence étant de préparer au mieux ce jeune deshi pour sa première compétition kata. J'ai pu apprécier le sérieux et la volonté de bien faire de mon "élève particulier". Comme nous sommes au Japon, son père qui a suivi avec beaucoup d'attention les évolutions du fils, est venu me remercier à la fin de l'entraînement et demander à quoi il fallait s'attacher au niveau des axes de progression jusqu'au tournoi. Nous avons donc établi un plan de travail dûment noté par le père qui, lui, ne pratique pas le karatedô.
Le cours des adultes prenait place ensuite, de 19:30 à 20:30.
Juste avant son début Higa Kôji Shihan m'a demandé de le diriger dans sa totalité, me laissant carte blanche quant au programme. Une marque de confiance appuyée et grandement appréciée.
Peu d'élèves ce jour-là dont deux premiers kyû pour les plus gradés. Hormis les Japonais, un Singapourien était présent. Expatrié pour le compte d'une grande société, il porte actuellement une ceinture orange, après avoir débuté le karatedô en avril dernier. Son gabarit est plutôt rare pour un Chinois ethnique avec 1m90 pour 110 kilos.
Après un échauffement rapide - le cours ne durant qu'une heure - nous avons travaillé sur des séquences d'encaisse sur gedan mawashigeri, en alternance avec les techniques d'esquive et de blocage de ces mêmes techniques. Chaque partie étant suivie d'une série de vingt pompes sur les poings, les dix dernières avec kiai. Nous avons ensuite étudié la façon de bloquer et détourner souplement les jôdan mawashigeri. J'ai notamment utilisé mes connaissances en taikiken pour ce tutoriel.
J'ai enfin basé la dernière séquence de l'entraînement sur les kata avec les deux premiers Pinan et Tsuki no kata.
Merci aux deshi presents lors de ce cours pour leur attention ainsi que leur engagement et, bien entendu, au Shihan pour sa confiance réitérée.
