The Young Lions:1,000 Days of Training Under a Karate Legend

[liptonic]

Titre: The Young Lions: 1,000 Days of Training Under a Karate Legend and the 100-Man Kumite

Langue: Anglaise

Nombres de pages: 267

Format: Kindle ($6.99) ou papier ($20 + frais d'envoi). Honnêtement, la version sur liseuse me semble amplement suffisante.

Auteur: Judd Reid. On ne le présente plus (ou si allez un petit peu), premier non-japonais à avoir terminé le programme d'uchi deshi désigné par Mas Oyama, soit à avoir passé 1000 jours dans le dortoir des jeunes lions. Judd Reid a également complété l'épreuve des 100 combats dans la plus pure tradition du Kyokushin. Les deux sujets s'entrecoupent dans ce livre.

Le livre: on y retrouve les personnages principaux présentés dans l'autre ouvrage traitant du même sujet à la même époque écrit par son comparse Nick Pettas.
Le livre de Judd Reid commence par retracer l'enfance et l'adolescence du protagoniste en Australie en expliquant le choix du Kyokushin Karate ainsi que son désir de partir au Japon pour suivre l'enseignement de Mas Oyama via son programme d'élève interne. Soyons honnête, ce n'est pas ma partie préférée, la faute a trop d'éparpillements, à un style d'écriture peu chatié mais aussi de nombreuses répétitions qui entachent la lecture. La trame du livre n'est pas linéaire dans le temps mais plutôt découpée par thèmes, à l'inverse de celui de Nicholas Pettas. À l'instar de ce dernier, pas de langue de bois - on y décrouvre le peu d'admiration de Reid pour Nathan Ligo -, la différence selon moi réside dans le compréhension plus profonde qu'à Pettas de la culture japonaise. Cela me semble assez criant mais compréhensible vu le temps passé par le danois au pays du soleil levant.
Comme mentionné en introduction, l'avantage de ce livre est d'entrecouper le récit de son expérience d'uchi deshi par son 100 man kumite (combats de xx à yy). J'y apprécie également les petites citations attribuées à Mas Oyama au début de chaque chapitre dont en voici quelques unes:
" If you do not overcome your tendency to give up easily, your life will lead to nothing"
" Try and you can do it. Your opponent is not a god. He is human too. He bleeds and hurts just like you, and gets tired as well"
"Always remember that the true meaning of Budo is that soft overcomes hard, small overcomes large"
En conclusion, le livre bien que pouvant quelque peu souffrir de la comparaison avec celui cité ci-dessus, réussit au fil des pages à se faire apprécier pour en arriver à ne plus le lacher (lu en 3 jours, en travaillant). On y trouve quelques anedoctes sympathiques, on y apprend toujours quelque chose d'intéressant quelque soit le degré de lecture et au final on en ressort gonflé à bloc, prêt à retourner s'entraîner dès que le dojo ré-ouvrira. En cela il réussit pleinement sa mission.

[karatejapon]

Merci pour cette présentation.
Je vais le commander pour forger mon opinion.

[liptonic]

J'ai hate de lire ton retour - si tu survis au début.

[karatejapon]

Le temps de le commander, le recevoir, le lire et je proposerai un retour sur cet ouvrage. Pas avant le mois prochain en tout cas. D’ici là, merci à nouveau pour la présentation et ton analyse.

[Sua]

Le livre est disponible sur Amazon pour pas trop cher . Reste à voir son état .

[karatejapon]

Et c’est bien là que je compte commander ledit livre.

[karatejapon]

L’ouvrage est arrivé ce matin. Il ne reste plus qu’à le lire et nous en reparlerons ici même dès que ce sera fait.

[karatejapon]

Le livre est fini.
Très bon ouvrage selon moi. Il se lit facilement et on a envie de continuer à tourner les pages jusqu'à la fin. Le style est simple et agréable car direct. On sent bien l'enthousiasme de Judd Reid pour partager cette expérience unique. Sa candeur est positive, de même que son objectivité. Le choix du découpage des chapitres est plaisant. Tout cela fait qu'on regrette que le livre ne soit pas plus long et ne parle pas, par exemple, du parcours de l'auteur après cette période en tant qu'uchi deshi.
A titre personnel j'en ai appris sur plusieurs personnes dont Sugimura Taichiro Shihan. Je partage par ailleurs les propos de Judd Reid quand il évoque Kazumi Hajime avec qui j'ai eu le plaisir d'échanger et m'entraîner.
On peut aussi noter que l'auteur reste sobre dans son appréciation de personnes avec qui il n'a jamais sympathisé. Pas de règlements de comptes inutiles.
Dommage que les répétitions qui n'apportent rien soient aussi nombreuses. De même, j'ai relevé pléthore de fautes diverses, coquilles, mots ou lettres manquants, d'autres ajoutés, des mots japonais modifiés par une lettre à plusieurs reprises. Un comité de relecture aurait pu être utile.
J'ai également noté une erreur concernant le surnom de "God's hand" ou "God hand" qui n'a pas été inventé au Japon mais par la presse américaine, pendant la tournée aux Etats Unis d'Oyama Masutatsu Sôsai.
Pour l'anecdote, il est permis de s'interroger sur le dénommé Mohammad (Mohammed en français) et Nathan Ligo. Comment rater une telle opportunité, surtout quand une seconde chance vous est offerte?
Au global, c'est pour moi un bon livre à recommander, dans l'esprit de celui écrit pas Nicholas Pettas.
Encore merci à liptonic.

[Sua]

Merci pour ce retour après celui de liptonic . Intéressant et je vois que vous êtes d’accord sur l’appréciation de ce livre .
Moi aussi je trouve surprenant le nombre d’abandons quand on est reçu parmi des centaines de candidats , surtout pour Nathan Ligo . Et le Français Mohammad ? Quelqu’un le connaît ? Son attitude paraît très surprenante car Judd Reid dit qu’il avait été averti plusieurs fois . C’est un grand gâchis , non ?

[karatejapon]

Nous souhaitons préciser et corriger un point. Si Judd Reid parle de centaines de candidats chaque année pour une place d'uchi deshi, selon nos sources au Honbu dôjô, Fukuda Isamu Shihan notamment, à cette époque les lettres de demandes s’élevaient à quelques dizaines par an. Le Kyokushinkaikan n’a jamais été sollicité au niveau estimé dans le livre. Cela étant dit, voir sa candidature retenue reste bien entendu exceptionnel.
Le nombre d’abandons n’est peut-être pas si surprenant compte tenu de la dureté de cette forme de sacerdoce. Les trois années doivent paraître bien longues à tous et certains n’y résistent pas, surtout psychologiquement à notre avis.
Alors oui, on peut en effet parler d’une sorte de gâchis car c’est l’occasion d’une vie à laquelle certains renoncent. Nous en avions avions parlé par le biais d’un article sur un uchi deshi Brésilien croisé au Honbu dôjô et qui avait abandonné après trois mois.
Enfin, nous ne possédons aucune information sur Mohammed qui est donc, lui aussi, passé à côté de quelque chose de grand et rare.

[Sua]

Je crois me souvenir d’un sujet sur le site auquel j’ai repensé en lisant la présentation du livre de Judd Reid et je voudrais savoir s’il y a un rapport . Le Français Mohammad serait-il le même qui avait été renvoyé pour vol ? Je ne sais plus si c’était dans une anecdote de dojo mais c’est peut-être une coïncidence .

[karatejapon]

Je vois à quelle triste anecdote tu fais référence mais il ne s’agit pas de la même personne. Les deux pratiquants évoqués ont quitté le Japon pour des raisons et dans des circonstances différentes bien que pareillement négatives.

[Sua]

Merci pour la précision . Je ne savais pas si c’était la même personne . Ces deux histoires n’ont pas donné une bonne réputation aux Français du coup .

[karatejapon]

Il est fort possible que ces deux tristes anecdotes aient pu entraîner quelques suspicions à l'égard des pratiquants Français mais, fort heureusement, d'autres que ces deux là sont passés avant par le Honbu dôjô, et après. Ils y ont laissé d'excellents souvenirs; Jacques Legrée Shihan en tant qu'uchi deshi s'il ne fallait en citer qu'un. Aucun amalgame n'est fait par les Japonais selon moi et j'ai toujours plutôt ressenti de la bienveillance à l'égard des Français, depuis une quinzaine d'années que je fréquente le Honbu dôjô.