Si la Shotokan ryû est une des Ecoles parmi les plus répandues au Japon (voir différents articles sur ce site) elle est représentée par plusieurs groupes.
Actuellement c'est toujours la Japan Karate Association (Nihon karate kyoukai en version originale) qui domine cette Ecole dans le monde, d'autres groupes tiennent malgré tout des "parts de marché" non négligeables.
Le Honbu dôjô de la JKA dans le quartier de Shinjuku apparaît toujours comme incontournable pour les karateka de cette Ecole en visite à Tôkyô. Mais ceci ne doit pas cacher, d'une part les diverses scissions et, d'autre part, la notoriété de certains sensei enseignant en dehors de l'imposante structure JKA.
La situation est plus confuse que certains Japonais tenants de ce groupe le laissent paraître.
Citons en bloc la fermeture du dôjô de Shinagawa il a y quelques années puis sa réouverture en toute discrétion l'année dernière avec un label JKA dont la légitimité reste à démontrer (aucun jugement qualitatif ici).
En parallèle, l'ouverture d'un autre dôjô à Tamachi faisant double usage, sembe t-il, avec un dôjô plus ancien et très proche.
Le succès de Kanazawa Hirokazu Sensei et son groupe Shotokan Karate International ne se dément pas. Il compense son relatif manque de moyens financiers par l'aura de son chef de file.
De même, la prise de contrôle (à vérifier) d'une partie de la JKA par des karateka aux relations douteuses (voir article "Vous avez dit yakuza...?") n'arrange rien.
Ajoutez à cela les représentants de la Shotokai et le paysage reste bien flou.
Tout cela fait donc qu'il est délicat de s'y retrouver concernant l'Ecole du "Père du karate moderne".
La nébuleuse Shotokan semble bien opaque ces temps ci. Bien entendu le politiquement correct japonais réfute tout ceci en bloc et la France (50% de dôjô Shotokan) semble ne rien voir non plus.
Quoi qu'il en soit la pluralité est une bonne chose à la condition absolue de maintenir un standard élevé.
Est-ce le cas? Si vous avez des informations sur le sujet n'hésitez pas à les partager. Les questions qui me nous sont parvenues sont nombreuses.Merci.
Ces informations sont le fruit de recherches personnelles au Japon et de conversations avec des karateka Français s'entraînant à Tôkyô dont un sandan qui se reconnaîtra et à qui nous exprimons notre gratitude.