Alain a écrit :Pardon! Je n'avait pas saisi...
Cela dit, juste une petite interrogation???
Comment etre en mesure d'avoir une petite chance de pouvoir appréhender le combat réél...quand on n'a jamais ressenti (pour commencer) le combat sportif (quelqu'il soit) avec tous les facteurs qui y gravitent autour (surtout psychologique, mais aussi physique, technique, moral, etc...) ?
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C'est pourquoi, je ne pense pas que la garde est un quelconque interet! J'en connais qui n'on jamais de garde et qui sont de véritable électrochocs dans la rue. C'est l'expérience et ce que l'on est au plus profond de soi qui fera la différence!
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Osu!
Sur ces deux points je suis assez d'accord avec vous.
Je pense en effet qu'il peut être interressant de se frotter a des compétions "dures" pour forger son mental. De ce point de vue la compétition peut certainement offir des plus au pratiquant serieux.
Je n'ai, pour ma part, jamais participé a une compétition (que ce soit dans les styles sundome ou dans les styles jissen que j'ai pratiqués) et je pense que c'est une étape de ma pratique qui me manque.
Ceci posé j'emet tout de même quelques doutes sur l'aspect formateur de la compétition pour autre chose que la forge du mental (gestion de la peur et de la douleur).
D'une part parce que d'un point de vue technique une compétition est finalement l'exact opposé d'un combat réel (puisque toutes les techniques interdites seront celles qu'on retrouvera le plus probablement dans la rue) et d'autre part d'un point de vue mental (parce qu'aussi violente qu'elle soit, une compétition reste quand même un affrontement ritualisé et fair play et que, de ce point de vue là, la gestion du stress ne doit pas du tout etre la même que lors d'un combat de survie ou les enjeux sont beaucoup plus importants).
D'un autre coté je voudrais revenir sur la garde. je partage là aussi largement votre avis (suprématie de l'esprit sur la technique dans la rue) toutefois je me permet encore une fois de m'interroger : on le sait les techniques acquises, celles qui ressortiront en combat réel sous l'effet du stress et de la peur, seront les techniques répetées de milliers de fois, celles qui auront integrées la mémoire musculaire du pratiquant.
A partir de là, quand on sait que le pratiquant Kyokushin s'entraine dans la majorité des cas selon la méthode de kumité "compétitive" (pas de poings visage) il me semble, mais peut être est ce une erreur de ma part, que cela peut le pénaliser en combat réeel.
Tout simplement parce que les reflexes acquis seront majoritairement ceux de la compétition.
En dehors de l'argument purement commercial, ne soyons pas dupes, je ne pense pas que ce soit un hasard si mr Azuma, le fondateur du Kudu Daido Juku, a précisemment invoqué cette raison pour justifier son évolution technique et sa prise de distance vis avis du kyokushin.
Encore une fois, et pour conclure mon pavé, je précise ici que je ne fais que m'interroger, que je n'affirme rien, et que je le fais surtout parce qu'a bien des égards, tout ce que j'ai pu lire ici et ailleurs sur le Kyokushinkai, et notamment celui enseigné a l'ACBB, se rapproche de ce que je recherche dans ma pratique.
Il se trouve que "j'ère" depuis quelques années déja a la recherche d'un Dojo de Karaté ou je puisse pratiquer conformément a ma conception de "la main vide" (a savoir un Karaté de combat, traditionnel dans son esprit, réaliste dans sa pratique et éloigné de toute dérive sportive) et que j'ai entendu trop de bon échos concernant Shian Legrée pour ne pas venir ici, tres modestement, me renseigner aupres de Sempais dont je pense que certains partagent mes conceptions de la Voie.
Amicalement.
Orochi Doppo.
PS: je ne sais pas si ce post scriptum ne risque pas de faire dévier le sujet, si c'est le cas je prie les administrateurs de m'en excuser, mais certains membres du site ont ils pratiqué/ vu pratiquer le Kyokushin Jutsu Escrima de Sensai Alain Setrouk ? Et si oui quel est leur avis sur cette école française ?
A la recherche de la Main Vide.