Taikiken

[jcm]

Suite aux décisions du pouvoir exécutif français, les rencontres de Taikiken reprennent à compter de samedi 28 novembre.
Pour rappel et pour ceux qui aiment, des pratiquants de l'ACBB organisent tous les samedis de 9h à 12h des entraînements à base de Kyoku, de Taikiken, de Bo.
Ces rencontres se tiennent dans la forêt de Chaville à proximité du cimetière afin de reposer en paix si nécessaire.
Des personnes extérieures à l'ACBB sont les bienvenues.

Quant aux rencontres mensuelles de Taikiken dominicales au Parc de Saint-Cloud, la prochaine est prévue le 6 décembre.

A très vite, Fatal Error.

[karatejapon]

Bonne occasion pour ouvrir un fil de discussion sur cette Ecole. Nous en parlons de temps à autre mais un thread dédié simplifiera la rechercher d’informations.
Commençons donc par une brève introduction.
Le taikiken a été créé par Sawai Kenichi Sensei, pratiquant de budô, qui a combiné ses connaissances préalables en ce domaine et ce qu’il a appris des Arts Martiaux chinois, lors de longs séjours en Chine. Alors officier de l’Armée Impériale, il a mis à profit ses voyages pour étudier auprès de divers experts. Démobilisé après la guerre, il élabore sa propre méthode de combat et de recherche de l’énergie à son retour au Japon. Oyama Masutatsu Sôsai, fondateur du Kyokushinkai karatedô fut l’un de ses deshi et incorpora de nombreux traits et spécificités du taikiken pour créer sa propre Ecole.
Le taikiken regroupe un nombre relativement réduit de pratiquants au niveau mondial mais possède un noyau actif au Japon et des branches qui le sont tout autant en Europe, principalement aux Pays Bas et en France. Yan Kallenbach Sensei, Néerlandais et accessoirement ancien champion d’Europe de Kyokushin karate, est le professeur le plus avancé sur ce continent. Il dirige des stages à l’étranger et son dôjô est une référence incontournable. Très proche du chapitre néerlandais, le taikiken français est dirigé par Jacques Legree Sensei (son titre de Shihan étant en rapport avec son grade en Kyokushinkai karate). Bien entendu, il existe divers courants, en France et ailleurs; nous ne nommons ici que ceux dont nous suivons l’enseignement.
Plusieurs membres du site pratiquent le style élaboré par Sawai Kenichi Sensei et pourront apporter des informations et précisions sur le sujet.

[karatejapon]

L'Ecole Taikiken perd son plus haut représentant en Europe avec la disparition de Jan Kallenbach Sensei, le 14 avril, à l'âge de soixante dix huit ans.
Né en 1943 aux Pays Bas, ce budôka historique fait partie des pratiquants étrangers parmi les plus respectés au Japon, au même titre que l'Américain feu Donn Draeger. Alors pratiquant de jûdô, il découvre le Kyokushin karate avec son compatriote Jon Bluming et le champion Japonais Kurosaki Kenji qui sera un des initiateurs du kickboxing dans son pays. En 1967 il part au Japon afin d'étudier sous la direction d'Oyama Masutasu Sôsai, au Honbu dôjô du Kyokushinkaikan. Il s'initie ensuite au Taikiken par l'entremise de Royama Hatsuo Shihan, auprès du fondateur, Sawai Kenichi Sensei. Ancien champion d'Europe de karate, sa recherche personnelle et continue le conduira à devenir un spécialiste incontesté du Taikiken, reconnu comme tel par les pratiquants Japonais les plus avancés de cette Ecole.
Au delà de son parcours en budô véritablement exceptionnel, ses qualités humaines et sa bienveillance doivent être soulignées. A titre personnel, j'ai eu le plaisir de participer à deux rassemblements (gasshuku) européens de Taikiken en Suède sous sa direction, puis de participer à un stage organisé au sein du dôjô ACBB karate, toujours sous sa houlette. Véritable encyclopédie vivante des budô, Jan Kallenbach Sensei s'est toujours montré d'une grande bienveillance avec toutes et tous. Lors des deux rassemblements en Suède, lors du traditionnel ritsuzen matinal, le Sensei est systématiquement passé voir chaque pratiquant, échangeant durant plusieurs minutes sur la pratique du deshi, questionnant, encourageant et proposant des axes de progression. Une force tranquille émanait de ce personnage rare, plein d'humour et d'une simplicité proverbiale dont la disparition est une grande perte pour les Arts Martiaux.
Il était certes malade depuis quelques années mais l’annonce de son décès reste brutale. Nous aurions pu bénéficier du partage de ses connaissances pendant encore longtemps. C'est regrettable et attristant. Son héritage perdurera avec ses élèves dans plusieurs pays. Si vous pratiquez le Taikiken permettez nous une suggestion. Consacrez au Maître votre prochaine séance de ritsuzen. Pour ma part, à mon modeste niveau, je l'ai fait ce matin, en le remerciant humblement et sincèrement pour son enseignement.

[karatejapon]

Les obsèques de Jan Kallenbach Sensei seront célébrées demain. La dépouille sera, dans un premier temps, transférée dans son dôjô pour une hommage de ses deshi. Ensuite les participants à la cérémonie se retrouveront au funérarium.

[karatejapon]

La FFK rend un hommage au disparu sur son site, avec un article sur la page d’accueil.
http://www.ffkarate.fr

[karatejapon]

Nous avons appris hier le décès de Marshall McDonagh Sensei, fondateur du Yo Shin Ken dôjô en Suède, qui s’est éteint le 8 janvier.
C'est une figure incontournable du Taikiken qui disparaît. Possédant le titre de Kyôshi au sein de l'Ecole de Sawai Kenichi Sensei, il était très proche de feu Jan Kallenbach Sensei et, comme ce dernier, un inlassable chercheur en Arts Martiaux. Né en 1943 en Nouvelle-Zélande, il débute son remarquable parcours par le jûdô puis bascule rapidement vers le Kyokushinkai karatedô dont il obtiendra le shôdan en 1964. Il devient ensuite élève direct d'Oyama Masutatsu Sôsai, à Tôkyô. Lors de notre première rencontre, en Suède, il nous avait expliqué s'entraîner jusqu'à trois fois quotidiennement, six jours sur sept, lors de son séjour au Japon.
Il part ensuite deux ans en Allemagne où il deviendra vice champion national de karate en individuel et par équipes.
Ses tribulations le mènent ensuite en Suède, où il fonde l'Oyama Karate Kai en 1968.
Il rencontre Sawai Kenichi Sensei en 1974 et se lance pleinement dans l'étude du Taikiken deux ans plus tard. Ses recherches l'amènent également à pratiquer le Yiquan en Chine à cette époque. Enfin, il devient aussi un pratiquant avancé de Shindô Musô ryu jôdô (technique de bâton court) au Japon.
A titre personnel, j'ai eu le privilège de travailler le Taikiken sous sa direction lors de deux rassemblements européens en Suède. Il reste dans ma mémoire comme un véritable expert et infatigable chercheur en Arts Martiaux (budôka 武道家) humble, généreux, attentionné et bienveillant. Un Homme remarquable qui laisse un grand vide dans la communauté du Taikiken.

[karatejapon]

Le site de l’ACBB se fait également l’écho de cette disparition, sur sa page d’accueil, avec quelques précisions.