par karatejapon » Mer Mars 06, 2019 5:15 pm
Dès le début de l’ère Meiji (1868) le Japon s’est attaché à copier l’occident afin de devenir une nation incontournable sur le plan mondial. Les autorités du pays se sont largement inspirées de la marine anglaise pour moderniser la sienne, ce qui s’est traduit par sa victoire sans appel face à la flotte russe en 1905, en extrême orient. Les armées de terre allemande et française ont servi de base pour constituer, là encore, une force capable d’égaler celles que l’occident possédait alors.
Pour l’anecdote, entre les deux guerres mondiales, l’aviation militaire japonaise a été modernisée grâce, notamment, à des instructeurs pilotes Français.
Cet engouement pour tout ce qui venait d’occident a touché de nombreux pans de la société japonaise, notamment au niveau du sport, au début du vingtième siècle. L’Angleterre a été le modèle de référence pour les Nippons en ce domaine. Le tennis notamment est devenu très populaire dans les classes aisées de la société des grandes villes du pays.
Afin de «dépoussiérer» les budô et de «japoniser» l’Okinawate, à cette époque l’enseignement individuel a fait place au travail en ligne, comme à l’armée ("drills" en anglais). L’adaptation ne s’est pas arrêtée là et elle a donc touché le système des grades/dan. Les porteurs d’une ceinture noire ont été assimilés aux officiers dont les grades ont été repris. Tout cela était bien dans l’air du temps pour une nation alors dirigée par un complexe militaro-industriel en quête d’expansion sur le continent asiatique.
Il ne s’agit là que d’un bref résumé qui, nous l’espérons, vous aura éclairés.