par karatejapon » Jeu Sep 07, 2006 4:27 pm
Natsan, nouveau membre du site nous propose son expérience récente du Daido juku karate auprès du fondateur de cette ryû, Azuma Takashi Sensei.
"Ce style, composé de pieds-poings, projections et travail au sol a été créé par maître Takashi Azuma en 1981 et s'étend aujourd'hui au monde entier.
J'ai participé au mois de décembre 2003 à plusieurs entraînements à Nagoya et au honbu dôjô de Tôkyô à Ikebukuro.
J'avoue avoir été agréablement surprise de l'ambiance qui y règne. Premièrement c'est un immeuble entier qui abrite ce dôjô où l'on peut trouver une salle de musculation au rez de chaussée, plusieurs salles d'entraînement, une caféteria et les bureaux aux étages les plus élevés.
De plus, la simplicité et la rigueur japonaises sont omniprésents.
Lors du premier jour de cours, des élèves de chaque couleur de ceinture étaient présents mais essentiellement des hommes car les cours de filles sont séparés ainsi que ceux pour les enfants. J'ai pu y assister car je venais de France et que j'étais accompagnée de mon mari, Japonais. J'étais ceinture bleue à ce moment là (3ème niveau après la blanche).
Le cours a commencé par des étirements individuels puis Maître Azuma est arrivé, nous l'avons tous salué avec un "ouss" bien prononcé. Il a introduit le cours par des coups de tambour rythmés dégressivement, puis nous avons fait le mokusou.
Ensuite nous avons commencé par des échauffements très rapides rythmés par des "ouss" à chaque indication du maître. Nous avons poursuivi par le kihon qui sont les mouvements de base des coups de pieds et de poings à une vitesse à laquelle je n'étais pas habituée. Cependant j'ai tenu malgré la rougeur de mon visage et mon corps qui devenait une bouilloire. Nous n'avons pas eu droit à une pause, j'ai eu le temps de souffler un peu en mettant mes protèges tibias et gants.
Nous avons enchaîné par des sparrings avec plusieurs partenaires. On change de partenaire en tournant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. On peut donc tomber sur des partenaires dont le gabarit et le niveau sont très différents, ce qui est bien je trouve. De ce faite je suis arrivée face à Maître Azuma qui m'a indiqué de lui donner des mawashigeri et de frapper fort, ce que j'ai fait d'ailleurs; peut-être un peu trop, après cela j'étais exténuée. Mais j'ai tenu et j'ai eu un sentiment de fierté de pouvoir écouter les conseils de ce sensei de 55 ans qui a l'air d'en avoir 10 de moins. Très simplement le cours de Maître Azuma s'est terminé par le dôjô kun (récitation de notre bonne volonté de pratiquer afin d'évoluer au sein du daido juku et de la société) au bout d'une heure et demie pour laisser place à un enseignant de ju-jitsu afin de travailler les combinaisons de clés, soumissions et d'étranglements.
Cela fut très instructif. Le petit détail qui m'a frappé c'est qu'une partie de son oreille était gonflée; pour ceux qui ne le savent pas, le travail au sol à un niveau intensif fait saigner l'oreille de l'intérieur ce qui la fait boursoufler.
Nous n'allions pas nous arrêter là pour les détails : nous avons répeté calmement la soumission au sol et les moyens de se dégager de son adversaire au sol ainsi que la manière de passer des étranglements avec le dôgi de son adversaire. J'étais fascinée par la patience de cet enseignant. J'ai pu être avec mon mari pour ces exercices qui sont naturellement gênants avec une personne du sexe opposé.
Après ce cours d'environ 1 heure, nous avons pu profiter de la cafétéria ou salle de repos et visionner des cassettes vidéos de combats de daido juku très intéressantes.
Le deuxième cours auquel j'ai participé était très différent car l'enseignant cette fois-ci n'était autre que l'un des plus grands champions de daido juku au japon Ogawa senpai.
Si cela vous a plu, vous lirez la suite bientôt rien que pour vous ..."
Grand merci à Natsan pour cette expérience partagée. Nous attendons donc la suite.
Dernière édition par
karatejapon le Dim Nov 02, 2008 2:56 pm, édité 3 fois.