Championnats du monde en avril

[karatejapon]

Voici les résultats des combattants Français (métropolitains) en catégorie vétérans, pour cette journée.
Tony Lingelser et son élève, David, éliminés dès le premier tour.
Arnaud Nekam s'impose sans problème face au son adversaire Japonais, lors de son premier combat. Quelque peu tendu au début, le membre de l'ACBB trouve assez rapidement son rythme et frappe bien plus fort. Décision sans contestation possible.
Pour le second tour, face à un Bulgare plus grand que lui et pesé à cent kilos, Arnaud Nekam réalise une bonne première partie de combat. Ses décalages mettent dans le vent son adversaire qui avance sans cesse et tente d'utiliser au mieux son gabarit. Malheureusement, les trente dernières secondes voient Arnaud Nekam reculer sans lancer un seul coup de pied. Une prolongation n'aurait rien eu de scandaleux et serait même plutôt logique mais les juges optent pour la victoire du Bulgare. Le combattant tricolore est logiquement déçu car cet adversaire, aussi difficile soit-il, etait à sa portée.

Nous vous fournissons les résultats en différé de quelques heures pour cause d'absence de connexion dans la salle du Taiikukan. Il en sera de même demain, vous nous en voyez désolé.

[karatejapon]

Les trois combattants Français ont été éliminés au premier tour, sur décision des juges. Sévère pour Antonio Tusseau qui aurait mérité une prolongation. Il a subi un tsuki au menton qui l'a laissé KO debout mais a courageusement repris le combat face à Andrei Zuborev, le finaliste de l'épreuve.
L'équipe Japonaise remporte trois titres, seul celui des poids lourds lui échappe.
Alejandro Navarro en furie après une décision difficilement explicable contre lui, en quart de finale.

[karatejapon]

L'arbitrage a été plutôt cohérent de de bonne tenue, en général. Malgré tout, la décision contre Alejandro Navarro aurait mérité une intervention de Matsui Shokei Kanchô, cas de figure finalement pas si rare.

Djema Belkhodja a officié en tant que fukushin (juge) et s'est, à l'aune de notre modeste expérience en la matière), bien acquitté de sa tâche, avec intégrité et sérieux.

Selon notre ressenti, le meilleur arbitre s'est révélé être Akaishi Makoto Sensei pour qui il s'agissait d'une première à ce niveau. Francisco Filho Shihan, sans surprise, a donné des décisions impartiales et logiques. Suzuki Sensei, qui dirige un petit dôjô à Tôkyô a offert une excellente prestation en tant que juge.

[karatejapon]

Quelques blessures relativement importantes ont été enregistrées lors des deux jours de tournoi.
Une combattante Japonaise de dix sept ans est sortie du tatami sur civière, après un lourd KO sur jôdan mawashigeri.
Chez les adultes féminines, une combattante Russe a subi un arrachement des ligaments internes du genou.
Kamada Shohei, le vainqueur de la catégorie poids lourds, a fracturé le nez de son adversaire Russe sur un jôdan mawashigeri.

[karatejapon]

La compétition des séniors a révélé un niveau plutôt homogène. Peu de combats ont été conclus avant la limite et les différences de niveau n'étaient généralement pas flagrantes.

Si le camp français était logiquement déçu, d'autres nations faisaient également grise mine, le Brésil notamment, malgré la présence des deux vainqueurs du World Open que sont Francisco Filho et Ewerton Texeira. Pour ce pays il semble que la nouvelle génération ne soit pas encore arrivée à maturité alors que les anciens ont tiré leur révérence, de façon ponctuelle ou définitive. Diogo Silva, par exemple, n'aurait pas dépareillé dans ce tournoi.
Selon Nick Cujic Shihan, l'Australie se trouve dans le même cas avec peu de combattants de calibre international, depuis quelques années maintenant. La relève se fait attendre depuis l'arrêt de son fils, Steven, après le World Open de 2015.

Sur l'ensemble de la compétition, certaines délégations étaient venues avec des espoirs forts mais sont reparties bredouille. C'est le cas de l'Inde dont le Branch Chief nous a confié sa déception malgré une équipe de jeunes pratiquants présentant un certain potentiel mais incapables de concrétiser à ce niveau, pour le moment du moins. Il en va de même pour le Kazakhstan ou la Chine qui comptait sur une équipe fournie en nombre à défaut d'expérience ou de talents exceptionnels.

[Greg-sHAOlink]

Quelques blessures relativement importantes ont été enregistrées lors des deux jours de tournoi.
Une combattante Japonaise de dix sept ans est sortie du tatami sur civière, après un lourd KO sur jôdan mawashigeri.
Chez les adultes féminines, une combattante Russe a subi un arrachement des ligaments internes du genou.
Kamada Shohei, le vainqueur de la catégorie poids lourds, a fracturé le nez de son adversaire Russe sur un jôdan mawashigeri.

Pour rajouter à la liste des blessés, Yuta TAKAHASHI, finaliste dans la catégorie des poids lourds, a participé au tournoi en ayant subi une déchirure musculaire au mollet gauche (au début du mois), qui, malgré les soins dispensés, s'est de nouveau déclenchée dès le premier tour. Par ailleurs, après un examen IRM réalisé au lendemain de la compétition, on a décelé une blessure au ligament latéral interne du genou, ainsi que des blessures osseuses au même niveau. Résultat : deux mois de repos forcé minimum.

[Sua]

Merci pour toutes ces informations durant et après le tournoi. C'était un bon reportage qui nous a permis d'avoir beaucoup d'informations en direct . Merci aussi pour les analyses et les petites informations insider que l'on ne peut trouver ailleurs .

[karatejapon]

Avec plaisir Sua. Nous avons fait de notre mieux et regrettons les problèmes de connexion à l'intérieur du Taiikukan qui ne nous ont pas permis d'offrir à nos membres et visiteurs des informations en direct. Le différé était néanmoins heureusement léger et vous avez donc pu, malgré tout, bénéficier rapidement de l'avancée du tournoi et des résultats. Par ailleurs, comme déjà expliqué auparavant, le fait de posséder quelques modestes compétences en langue japonaise simplifie la collecte d'informations diverses, à la source.
Enfin, à nouveau, nous avons pu accéder à toutes les zones du Taiikukan, y compris celle réservée aux Branch Chiefs et autres sommités du Kyokushinkaikan, y compris Kanchô lui même, qui nous a accueilli avec ses gentillesse et bienveillance habituelles. Nous avons ainsi pu converser librement avec plusieurs Shihan et divers responsables de l'organisation.

[Sua]

Qui etait le meilleur combattant du tournoi sénior ? Un combattant s'est-il détaché ?"

[karatejapon]

A titre personnel, Kamada Shohei nous a semblé un cran au dessus des autres engagés. Sa victoire en catégorie super lourds, face à un combattant du niveau d'Oleksandr Ieromenko, a été particulièrement probante, tout comme ses combats précédents. Lors de cette finale, il s'est montré fort techniquement et physiquement mais aussi très lucide et tactiquement habile. Lors du kangeiko Mitsumine en janvier dernier, il s'était déjà révélé dans une forme exceptionnelle. Sa confiance en ses capacités était palpable et nous avions alors subodoré un très bon tournoi à venir.
Avant le début des combats, dans la salle d'échauffement, le capitaine de l'équipe japonaise, confirmait ses excellentes dispositions. Il apparaissait clairement comme le favori de sa catégorie.
Au global, Kamada Shohei reste donc, pour nous du moins, le meilleur combattant de ces championnats du monde.

[karatejapon]

La première journée de la compétition a vu des épreuves kata et bunkai dont certaines fort intéressantes. On peut néanmoins noter ce que nous qualifierons de dérive dans la réalisation des kata. En effet, certains compétiteurs ont offert une prestation très (trop?) proche de ce qui se fait dans les tournois organisés par la World Karate Federation, à savoir l'accent mis fortement sur la vitesse et l'explosivité, au détriment de la puissance et de ce que nous appellerons l'aspect martial. Lors d'un des entractes, une championne de kata venant de la Shitô ryûa réalisé une belle démonstration et il a été alors possible de mesurer les différences de style qui existent encore. Néanmoins, celles ci tendent à se réduire et il serait dommage, selon notre ressenti du moins, de gommer les spécificités de l'Ecole Kyokushin.
L'exercice des bunkai a partiellement donné lieu au même phénomène. Fort heureusement, les meilleures notes ont été obtenues - à quelques exceptions près - par les équipes proposant un travail réaliste, sans trop d'acrobaties, basé sur la simplicité et la puissance, bien dans l'esprit Kyokushin. L'équipe russe A, notamment, a réalisé une performance de haute volée, avec une puissance et précision exceptionnelles.
Les prochaines échéances internationales donneront d'autres éléments afin d'établir un constat sur un changement d'optique ou un respect de la tradition, sans chercher à copier ce qui se fait ailleurs. Quoiqu'il en soit, une sorte de dilution nous semble néfaste sur le moyen terme. Le karatedô est pluriel et doit le rester.

[Sua]

Merci pour toutes ces informations et ces analyses. Une question : les kata par équipes étaient réalisés à 3 ? Compétition hommes et compétition femmes ?

[karatejapon]

Le format retenu pour l'épreuve kata était plutôt original, c'est celui qui avait déjà eu cours lors du World Open en 2015.
Chaque équipe était composée de trois membres, sans distinction de sexe ou d'âge. Celle de l'Ile de La Réunion, par exemple, était dirigée par Jean-Luc Vedapodagom Sensei, accompagnée de deux élèves féminines. Une autre, japonaise, comprenait un couple de shôdan âgés d'une quarantaine d'années environ et leur fils, adolescent portant une ceinture marron. Majoritairement les équipes étaient néanmoins composées de trois hommes ou bien de trois femmes.
La seule exception fut celle d'une équipe russe de quatre jeunes femmes, la seule surnuméraire du tournoi, pour laquelle nous n'avons trouvé aucune explication.
Les bunkai, exécutés par chaque équipe immédiatement après la présentation du kata, ont respecté le même format avec une fréquente mixité.

[karatejapon]

Nous venons de recevoir une réponse du Japon quant à cette équipe kata composée de quatre jeunes femmes.
Il s'agissait en fait d'une expérimentation, acceptée par l'organisation, à la demande de la délégation russe. Cette équipe s'est produite hors compétition, même si sa prestation a pris place entre celles d'équipes engagées officiellement dans le tournoi kata.

[Sua]

Merci pour la réponse précédente et je souhaite maintenant savoir si , inversement , il y a eu des déceptions en dehors de l'équipe de France ? Merci par avance .