Kangeiko 2011 - Cinquième partie

[karatejapon]

Cette deuxième journée de stage se poursuit par un petit déjeuner.
Il faut savoir que tous les repas servis à l'auberge sont de type japonais d'où, parfois, quelques surprises pour les étrangers ne connaissant pas le pays. Nous mangeons dans une grande salle où sont dressées des tables basses et nous asseyons sur des zabuton, au ras du sol donc.
Les repas sont suffisamment copieux et il est possible de se resservir en riz et mizoshiru (soupe existant en diverses saveurs) à volonté.
Chaque repas dure moins d'une trentaine de minutes. Nous mangeons dans le calme avec des conversations éventuelles mais toujours plutôt discrètes.
Mon senpai fera une cruelle expérience culinaire en goûtant innocemment du nattou. Il s'agit de haricots fermentés au goût prononcé de fromage. Très spécial va-t-on dire, l'odeur aussi d'ailleurs... Son visage montre l'étendue de son désarroi après s'être généreusement servi à l'aide des baguettes. La franche rigolade des Japonais en le voyant dans cette situation fait plaisir à voir, facétieux et moqueur que je suis.

Après avoir débarrassé les tables - car notre participation active aux tâches ménagères est requise tout au long du séjour - le Senpai chargé de diffuser et actualiser le programme nous informe d'un déjeuner à 11:00. Cet horaire avancé s'explique par le fait que le départ du semi marathon sera donné à 13:30. Il faut donc essayer de digérer avant de courir le curry de poulet au menu.
Le reste de la matinée est mis à profit pour se reposer mais aussi préparer le traditionnel spectacle sur lequel tous les participants au stage doivent travailler.

A 13:00, tous les participants se regroupent sur le parking en contrebas du ryôkan, et en dôgi. Gants et T-shirts sont cette fois ci autorisés.
Ceux qui ne courent pas pour cause de blessure ou autres problèmes de santé assureront la logistique, de la voiture balai aux soins éventuels à prodiguer en passant par l'établissement des divers classements.

La distance à parcourir sera de 4500 mètres pour les enfants et 22 kilomètres donc pour les adultes.
Pour l'anecdote, ce "marathon" se courait auparavant pieds nus...Jacques Legrée Shihan, ancien uchi deshi (élève interne sous la tutelle du fondateur de l'Ecole), nous l'avait affirmé et Goda Yûzo Shihan le confirme lors d'une brève allocution.

Le départ est donné et c'est parti pour une descente de 11 kilomètres puis, en bonne logique, la même chose en montée. La course se déroule sur la route en lacets qui mène au Mitsumine.
Peu de circulation mais des membres de l'organisation partent en voiture au devant du groupe qui s'étire rapidement.

Un enfant de dix ans fera un malaise entraînant une chute de trois mètres de hauteur qui n'entraînera pas de blessures car il tombera dans les bras de son Sensei responsable.
Transporté en ambulance à l'hôpital le plus proche - une heure de trajet tout de même - il en ressortira le soir même. Une simple baisse de tension due à la fatigue physique. Plus de peur que de mal.

Le vainqueur chez les adultes est un ikkyû qui passe à peine la barre des soixante kilos. Avant de débuter le karatedô, il appartenait déjà à un club de course de fond et reste coutumier de ce type d'exercice. Génétiquement "programmé" pour ce genre d'effort et bien entraîné, il n'aura besoin que d'une heure et trente cinq minutes pour abattre la distance.
Les moins rapides auront besoin de près de trois heures pour finir.
Mon Senpai réalise quant à lui une belle performance en prenant la vingt quatrième place dans le temps fort honorable de deux heures, malgré quatre vingt quinze kilos à déplacer.

Au fur et à mesure des retours à l'auberge, les coureurs rejoignent leur chambre pour un repos bien mérité. Ensuite c'est la douche puis le bain brûlant salutaire. L'hôtel est équipé d'une salle de bain traditionnelle.
Il faut d'abord se laver sous des pommes de douche, assis au ras du sol, sur des tabourets en plastique. Une fois savonné, récuré et rincé, on peut se plonger dans l'eau très chaude (plus de quarante degrés).
Après une course épuisante, les organismes ont besoin de récupérer et le bain à la japonaise est le bienvenu. Excellent pour les muscles endoloris et les articulations fatiguées. Le ofuro (bain) est d'ailleurs tout un art de vivre au Japon.

Vient ensuite l'heure du dîner.
La position assise au sol se révèle inconfortable pour pratiquement tout le monde après les vingt deux kilomètres. On sent les organismes bien fatigués et peu de gens parlent si ce n'est pour se plaindre de diverses douleurs.
Rangements effectués, il nous est demandé de revenir à 19:30 pour le spectacle.

Le groupe auquel j'appartiens à préparé une version modifiée du célèbre "Yesterday", tube immortel des Beatles.
A cinq étrangers nous chanterons un couplet, suivi par dix Japonais qui, eux, sa lanceront dans le suivant avec des paroles humoristiques en rapport avec le kangeiko. Et ainsi de suite jusqu'à la fin de la chanson.
Léger problème: ne pas être Nippon ne signifie pas pour autant savoir chanter ni même parler anglais.
Oleg, ikkyû Russe, déjà bien à la peine depuis le début du stage, doit apprendre les paroles en phonétique. Heureusement, Chris, ikkyû Anglais, parle couramment la langue de Pouchkine et fait de son mieux pour aider notre camarade. Oleg n'intègrera jamais les choeurs de l'Armée Rouge mais s'investit et s'accroche avec beaucoup de bonne volonté.
Habib Senpai, du Power Karate de Manhattan Beach (Californie), reconnaît bien volontiers qu'il vaut mieux pour lui aussi se cantonner dans le monde du karatedô et oublier celui de la chanson...en plein rires déchaînés des Japonais.
Quant aux autres membres du groupe, disons que, là encore, la carrière de chanteur n'est pas vraiment envisageable.
Votre serviteur, petit musicien sans prétention dans une autre vie, essaye tant bien que mal de tenir le rôle de Maître de musique et rendre tout cela pas trop pénible à l'oreille.

Nous voici donc dans la grande salle avec un jury composé, outre le Kanchô, des Shihan et quelques Sensei du comité d'organisation.
Chaque groupe monte sur scène et provoque l'hilarité générale. L'ambiance est bon enfant et nous vivons, à nouveau, un moment de partage. Ce point sera souligné par le Kanchô à l'issue des résultats, comme à plusieurs reprises tout au long stage.

Après nos prestations, des cadeaux sont remis à chaque vainqueur et lauréat des différentes catégories: du marathon à l'investissement personnel en passant par le spectacle donc.
Les lots sont constitués de gâteaux salés et sucrés traditionnels, de bières et diverses boissons. Bien entendu, tout cela est réparti sur l'ensemble des tables et partagé entre toutes et tous.
L'ambiance est sympathique et, à l'inverse des temps de repas, nous évoluons d'une table à l'autre afin de parler et trinquer. Seuls deux étrangers parlent japonais et font le lien entre les différentes nationalités.
Le couvre feu est toujours prévu à 23:00 et sera respecté car, le lendemain, le grand moment du kangeiko nous attend: le taki shûgyô. Mais ceci est une autre histoire que nous vous relaterons très prochainement.

[shokei]

OUS ! Tres passionant. Merci.

[cardinal]

Le vainqueur chez les adultes est un ikkyû qui passe à peine la barre des soixante kilos. Avant de débuter le karatedô, il appartenait déjà à un club de course de fond et reste coutumier de ce type d'exercice. Génétiquement "programmé" pour ce genre d'effort et bien entraîné, il n'aura besoin que d'une heure et trente cinq minutes pour abattre la distance.
Les moins rapides auront besoin de près de trois heures pour finir.
Mon Senpai réalise quant à lui une belle performance en prenant la vingt quatrième place dans le temps fort honorable de deux heures, malgré quatre vingt quinze kilos à déplacer.

Et notre cher webmestre quelle honorable place dans le classement à t'il fait ? Encore merci pour le récit.

[tarek]

Merci pour le récit, une petite question tout de même, quel à été le spectacle du sempai français ?

Osu!

[karatejapon]

Il jouait le rôle d'un Sensei Français, sur le ton de la comédie, bien entendu.

[Max98]

Me souvient, ado, avoir parcouru 5-6kms pieds nus sur le bitume, mais c'était en été, donc moins difficile pour les petits petons que en hiver.... Ce qui me semble beaucoup plus difficile c'est d'attendre puis de courir en dogi avec des températures proches du zéro .... J'ai déjà du mal le matin de courir sans mes deux couches de vêtements, alors en dogi .... le mental doit y faire, mais sans doute cela est-ce moins traumatisant à 13h plutôt qu'à 6h du matin.

[tarek]

le seul truc qui me dérangerait ce sera les extrémités (mains et pieds) premiers à être touchés par le froid mais si on autorise les gants et les chaussures ça va

Osu!

[celtic-kyokushin]

......

Je me rappelle également cette sensation bizarre quand j'ai mangé ces fameux petits haricots filandreux...

Je me suis fait avoir une fois... pas deux...

Juju... je compatis...

OSU...

Celtic-Kyokushin

[Max98]

......

Je me rappelle également cette sensation bizarre quand j'ai mangé ces fameux petits haricots filandreux...

Je me suis fait avoir une fois... pas deux...

Juju... je compatis...

OSU...

Celtic-Kyokushin

C'est Celtic-Kyokushin le second Français alors ?

[Max98]

le seul truc qui me dérangerait ce sera les extrémités (mains et pieds) premiers à être touchés par le froid mais si on autorise les gants et les chaussures ça va

Osu!

Je ne sais pas, les mains on peut souffler dessus, les pieds, les taper ousautiller, mais le dos, la poitrine et tous les trous parmis lesquels le vent peut s'engouffrer. Et puis, comme le dit le wbemestre,la sueur gelée dans le dos..... wouah !
Mais bon, j'attends d'avoir les impressions sur la cascade d'eau ....

[karatejapon]

Non et vous connaîtrez le nom du Senpai en question après son accord. A venir sous peu donc, tout comme les impressions quant à la cascade.

[celtic-kyokushin]

......

Non... je ne suis pas allé au Mitsumine cette année...

J'adorrerais y aller tous les ans... mais on ne fais pas toujours ce que l'on veut...

OSU...

Celtic-Kyokushin

[tarek]

le seul truc qui me dérangerait ce sera les extrémités (mains et pieds) premiers à être touchés par le froid mais si on autorise les gants et les chaussures ça va

Osu!

Je ne sais pas, les mains on peut souffler dessus, les pieds, les taper ousautiller, mais le dos, la poitrine et tous les trous parmis lesquels le vent peut s'engouffrer. Et puis, comme le dit le wbemestre,la sueur gelée dans le dos..... wouah !
Mais bon, j'attends d'avoir les impressions sur la cascade d'eau ....

En fait mon problème est plutôt au niveau de la circulation du sang et non pas la sensation du froid, le froid avec un "kyokushin Spirit" on peut le contrôler ou le supporter mais la circulation du sang non.

Osu!

[Max98]

le seul truc qui me dérangerait ce sera les extrémités (mains et pieds) premiers à être touchés par le froid mais si on autorise les gants et les chaussures ça va

Osu!

Je ne sais pas, les mains on peut souffler dessus, les pieds, les taper ousautiller, mais le dos, la poitrine et tous les trous parmis lesquels le vent peut s'engouffrer. Et puis, comme le dit le wbemestre,la sueur gelée dans le dos..... wouah !
Mais bon, j'attends d'avoir les impressions sur la cascade d'eau ....

En fait mon problème est plutôt au niveau de la circulation du sang et non pas la sensation du froid, le froid avec un "kyokushin Spirit" on peut le contrôler ou le supporter mais la circulation du sang non.

Osu!

Tiens je viens de réaliser que je serai plutôt mal barré finalement avec mes problèmes de circulation de sang dans le bout des doigts. J'ai les doigts qui deviennent tout blanc de temps à autres lrosqu'il fait froid (pas besoin d'atteindre les dessous de zéro et même en étant habillé). Ceci étant, avec des doigts engourdi, on peut frapper autant qu'on veut sur des makiwara .......

[tarek]

le seul truc qui me dérangerait ce sera les extrémités (mains et pieds) premiers à être touchés par le froid mais si on autorise les gants et les chaussures ça va

Osu!

Je ne sais pas, les mains on peut souffler dessus, les pieds, les taper ousautiller, mais le dos, la poitrine et tous les trous parmis lesquels le vent peut s'engouffrer. Et puis, comme le dit le wbemestre,la sueur gelée dans le dos..... wouah !
Mais bon, j'attends d'avoir les impressions sur la cascade d'eau ....

En fait mon problème est plutôt au niveau de la circulation du sang et non pas la sensation du froid, le froid avec un "kyokushin Spirit" on peut le contrôler ou le supporter mais la circulation du sang non.

Osu!

Tiens je viens de réaliser que je serai plutôt mal barré finalement avec mes problèmes de circulation de sang dans le bout des doigts. J'ai les doigts qui deviennent tout blanc de temps à autres lrosqu'il fait froid (pas besoin d'atteindre les dessous de zéro et même en étant habillé). Ceci étant, avec des doigts engourdi, on peut frapper autant qu'on veut sur des makiwara .......

Justement c'est ça qui pourrait me faire peur car si le sang ne circule pas dans l'extrémité un certain temps il faudra couper

Osu!