par karatejapon » Mer Déc 02, 2009 10:16 am
Matsui Shokei Kanchô s'entraîne relativement peu, mais quotidiennement tout de même n'étant plus compétiteur depuis bien longtemps.
Pour en avoir parlé avec lui la semaine dernière, en 1987, en préparation du World Tournament qu'il remporta, il s'entraînait 6 jours sur 7. Généralement deux séances de 2 heures minimum. A cela s'ajoutait de la musculation et, bien entendu, il courait quasi quotidiennement avec une alternance résistance/endurance.
Andy Hug suivait à peu près un rythme équivalent et il devait en être de même pour les anciens champions que tu cites.
Plus près de nous, pour la préparation à l'épreuve des 100 combats, Artur Hovanissyan Sensei s'est préparé intensivement durant deux mois.
Les grandes lignes de son programme étaient les suivantes:
- 2 heures quotidiennes d'entraînement personnel avec d'autres compétiteurs.
- 4 séances de musculation hebdomadaires.
- 4 séances de course à pied par semaine.
Le tout en plus des cours dispensés - dont un le dimanche - et durant lesquels il ne se ménageait pas.
Ajoutons-y les obligations familiales...
La façon de s'entraîner, la fréquence et le rythme varient d'une personne à l'autre mais il est évident que la somme de travail reste très importante pour s'imposer à haut niveau.
Maintenant tout dépend aussi de ce qu'on y met sur le plan mental. Les chiffres, même imposants, ne sont pas un gage de qualité.
Un simple exemple: hier soir je me suis entraîné avec quatre compétiteurs du Honbu dôjô Kyokushinkai régional du Kansai, ce en vue d'un tournoi avant Noël.
Aucun de ces pratiquants n'est un "professionnel" et un entraînement quotidien est impossible. Néanmoins, comme nous avons pu le vérifier hier soir, tous se donnent à fond quand ils sont au dôjô. Leur volonté et "courage" mental sont évidents.
Leurs quatre cours hebdomadaires sont emplis d'une forte densité et d'une intensité que mes muscles et articulations me rappellent de façon lancinante depuis ce matin...
Au niveau de la volonté, j'ai mis trois fois KO une ceinture verte à qui rien n'a été épargné hier mais qui s'est accroché de façon admirable. Il s'est toujours relevé, surtout psychologiquement. Ne doutons pas un instant d'un résultat à la hauteur de son investissement lors du tournoi à venir (Kôbe).
Pour résumer, au Japon, on considère que l'implication physique et psychologique est totale si on veut des résultats. Bien entendu, la somme de travail et la régularité payent mais on fait selon ses possibilités.