par karatejapon » Dim Juil 10, 2022 3:31 pm
Effectivement, l’entraide est de mise, tout du moins dans les dôjô japonais où je me suis entraîné ou bien ceux que j’ai visités. Cela vaut bien entendu pour des cours très exigeants sur le plan physique mais aussi pour l’ensemble des entraînements. Même lors des cours réservés aux ceintures noires, l’ego n’a pas vraiment sa place et la recherche d’améliorations pour toutes et tous reste un paramètre important. C’est une attitude très japonaise qui va bien au delà du domaine des budô, le groupe passe avant l’individu.
Concernant mon expérience personnelle au Honbu dôjô de mon Ecole, j’ai pu noter que même lors d’entraînements préparatoires à des tournois kumite les pratiquants restent bienveillants. Les senpai conseillent leurs kohai sans attitude supérieure. Il n’est pas question de profiter de ces sessions souvent très dures pour prendre, par exemple, un avantage psychologique sur d’éventuels adversaires potentiels. Le groupe et ses progrès sont incontournables, y compris pour les champions reconnus.
On retrouve également cette entraide lors des camps d’hiver, réalisés dans des conditions difficiles et lors desquels les encouragements sont les bienvenus pour arriver au bout.
Tout cela participe aussi de la discipline au dôjô, du respect de la tradition et de celui des senpai, tout comme de la culture japonaise.
A un cas particulier près je n’ai jamais ressenti dans un dôjô au Japon d’agressivité débridée, de manque de considération ou d’esprit de compétition exacerbé. Des exceptions doivent bien exister mais, au global, on peut effectivement affirmer que l’entraide reste de mise et prend en général le pas sur d’autres considérations plus personnelles.