par karatejapon » Dim Mars 21, 2021 2:08 pm
De retour avant hier de Tôkyô, nous pouvons répondre à ces questions, grâce à nos contacts suivis au Japon.
Si les effectifs ont quelque peu baissé dans les dôjô, de 10% à 25% d’après nos différents interlocuteurs, contrairement à la France, on ne constate pas un grand nombre de fermetures.
A notre connaissance, deux dôjô relativement importants ont fermé de façon définitive dans la capitale, suite à la pandémie et parfois une forte baisse de fréquentation qui en résulte. Il s’agit d’un dôjô du groupe World Oyama Karate et d’un autre, du réseau de la Shin Kyokushinkai.
Dans la ville historique de Kyôto, un dôjô affilié au Kyokushinkan a récemment disparu.
Dans la banlieue d’Osaka, deuxième ville du pays, un des rares dôjô Seidokaikan a également cessé ses activités mais nous ne savons pas si cette situation est temporaire ou non.
Le Honbu dôjô du Kyokushinkaikan accuse également une baisse assez importante de fréquentation mais les différentes branches de l’Ecole poursuivent leur activité. Il en va de même les deux groupes représentant la Wadô ryû, notamment à Nerima ku, dans la région du Kantô et la Shitô ryû dans celle du Kansai. Quelques petits dôjô ont fermé mais, au global, la crise n’est pas catastrophique, à ce jour du moins.
Assez proche du karatedô, le Shorinji kenpô est, lui aussi, affecté au sein même de son fief de l’île de Shikoku. Plusieurs dôjô sont totalement à l'arrêt mais le réseau est particulièrement vaste dans les quatre préfectures de l’île. Le Honbu dôjô espère à nouveau recevoir des stagiaires et propose des cours de façon habituelle.
Les dôjô universitaires fonctionnent à nouveau, même si de façon réduite, avec des protocoles stricts et quelque peu pénalisants.
A Okinawa également les pratiquants sont de retour à l’entraînement après un pic épidémique élevé - au niveau des contaminations - voici quelques mois.
Pour résumer, le monde du karatedô - et du budô en général - au Japon vit, certes, au ralenti mais on ne constate nullement un écroulement de la fréquentation. Les Japonais semblent plus constants dans la pratique et composent avec la situation sanitaire. On peut donc rester optimiste quant à la pérennité de la pratique martiale dans l’archipel et tabler sur une nouvelle augmentation des effectifs à moyen terme.