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Pas une scission mais un simple départ

Description de la pratique réelle du karate au Japon.

Pas une scission mais un simple départ

Message par karatejapon » Jeu Jan 12, 2012 5:31 pm

Le sujet des scissions a déjà été largement traité sur divers fora du site. Par contre, depuis quelques temps, nous avons effectué au Japon et ailleurs une recherche sur une autre forme de séparation. Celle-ci consiste à quitter son Ecole mais sans chercher à la concurrencer par la suite. Il n'est pas là question de revendiquer un héritage mais simplement d'organiser sa propre structure qui reste, généralement, de taille réduite et sans recherche d'expansion.

Notre propre Ecole a fourni plusieurs exemples qui tendent à confirmer cette tendance.
Prenons quelques cas étudiés si vous le voulez bien.

Ancien compétiteur d'exception pour le compte de l'IKO, Kazumi Hajime a quitté, voici quelques années maintenant, l'Ecole dirigée par Matsui Shokei Kanchô.
Il a créé sa propre synthèse, incluant bien entendu karatedô mais aussi taikiken, grappling et même yoga. Selon ses dires, Kazumi Hajime a ainsi réussi à intégrer ses idées personnelles à son enseignement et les partager. La liberté qui lui est maintenant offerte est profitable à sa progression et il entend poursuivre dans cette Voie, sans polémiquer ni chercher la concurrence avec son Ecole d'origine. Toujours dans le même ordre d'idée, cette dernière continuera de servir de base d'étude et socle de son enseignement, tant pour la technique que l'attitude au dôjô.
L'ancien champion est aujourd'hui à la tête de plusieurs dôjô dans une structure qui reste modeste par la taille. Pas de projets expansionnistes déraisonnables mais une progression rationnelle et mesurée garantissant un haut niveau de qualité et de personnalisation.

Autre grand champion du passé ayant atteint à l'émancipation, Yamaki Kenji a, quant à lui, carrément décidé de s'expatrier. Il a ouvert son propre dôjô à Torrance, dans le sud de la Californie.
Questionné par un mensuel américain spécialisé, il affirme que seul l'éloignement du Japon pouvait lui accorder cette liberté. Le niveau créatif y gagnerait mais aussi les changements dans la forme, qu'il s'agisse d'enseignement ou d'incorporation d'autres techniques que celles du Kyokushinkai karatedô.
Pour lui aussi la base reste sans conteste son Ecole d'origine mais celle ci ne lui aurait pas permis, en restant au Japon, les modifications apportées à sa façon de dispenser les cours. Il est effectivement clair que les cours au Japon sont très formatés voire répétitifs comme nous l'avons précisé au sein d'autres articles.
L'ancien champion estime que ses deshi, non Japonais donc, cherchent "autre chose" et que l'évolution est absolument nécessaire tout en n'oubliant pas d'où l'on vient et toutes les qualités de sa ryû de base.
Par ailleurs, en référence à son physique (1m87 pour 105 kgs), Yamaki Kenji estime qu'en poursuivant au Japon, il serait resté dans un cadre orienté "combat" alors qu'il conçoit aujourd'hui le karatedô sous un autre angle. Les diverses facettes de ce budô lui sont apparues progressivement, avec l'âge et l'expérience. Lui aussi a inclus le taikiken et certains exercices énergétiques chinois dans le contenu de son enseignement.
Pas question de renier son passé ni entamer une concurrence à quelque niveau que ce soit. D'autres dôjô Kyokushinkai sont installés dans la même région et les rapports sont tout à fait courtois.

Troisième exemple intéressant, celui du Danois (de souche grecque) Nicholas Pettas.
Cet ancien champion a toujours eu au Japon une réputation de franc tireur. Il a revendiqué depuis la fin des années 1990, alors même qu'il combattait toujours sous la bannière du Kyokushinkaikan, une indépendance d'esprit et d'action.
Loin de chercher la confrontation avec son organisation, malgré des frictions suite à des tournois Inter Ecoles non sanctionnés, il a surpris les Japonais en la quittant sans autre forme de procès.
Pour lui, la situation était simple: désaccord profond et durable entraînant une rupture consommée donc mieux valait partir.
Aucune velléité de concurrence ni critiques acerbes. Le Danois, bien connu des téléspectateurs Nippons, a trouvé dans la capitale un local correspondant à ses attentes et ouvert son propre dôjô, voici maintenant plusieurs années. A ce jour il ne dirige qu'un seul et unique centre, assisté par quelques yûdansha. Il y enseigne la Kyokushin ryû, sans référence directe au groupe IKO dont il est issu.
Fidèle à ses habitudes, il considère que ceux à qui sa démarche ne convient pas ne l'empêchent pas de dormir. Il souhaite simplement diffuser le karatedô, à son rythme et selon ses idées.
Le succès est d'ailleurs au rendez vous, particulièrement au niveau des enfants dont plusieurs dizaines sont inscrits à ses cours.
Comme pour les exemples précédents la volonté de liberté a motivé Nicholas Pettas qui fait généralement l'unanimité à son profit. Il ne s'occupe pas des autres et utilise sa base de connaissances pour enseigner.
Ayant assisté nous même à un cours auquel participait le fils d'un de nos contacts au Japon, ce que nous avons vu était très proche de l'enseignement dispensé au Honbu dôjô. Seules quelques différences dues à des idées personnelles dérogeaient aux habitudes.
Malgré une proposition de développement du type franchise, soumise par un homme d'affaire japonais, Nicholas Pettas a refusé pour continuer son petit bonhomme de chemin. Selon son ressenti, "...il y a déjà suffisamment de scissions et concurrence exacerbée, Shinkyokushinkai et autres..." Partant de ce principe, il préfère travailler "dans son coin" sans chercher à faire de l'ombre à qui que ce soit ni affirmer qu'il est le meilleur et détient la vérité absolue. Pour lui, l'avenir passe par ce type de petites structures et pas la création de grandes organisations car le terrain est déjà largement occupé.

Nous avons découvert un petit dôjô à Ôsaka, près du quartier de Tenmabashi (côté des galeries d'art pour celles et ceux qui connaissent l'endroit). Ancien bureau reconverti, comme bien souvent au Japon, il est dirigé par un "simple" shôdan, ancien de la Byakurenkai. Là encore, aucune ambition particulière pour Kaneko Senpai.
Estimant son Ecole trop axée sur le combat de compétition, pas assez technique et faisant l'impasse sur certains fondamentaux, le maître des lieux a décidé de quitter son dôjô et créer une structure à son image, correspondant à ses attentes et besoins. Démarche relativement rare au Japon mais qui suit donc la tendance évoquée dans cet article.
Ses deshi et lui même portent des dôgi de sa ryû originelle mais sans kanji, mon ou autres symboles distinctifs.
Le postulat de Kaneko Senpai est simple: prodiguer des cours en essayant de cerner ce qui est à garder, ce qu'il faut éviter, ce qu'il faut ajouter et se faire plaisir.
Bien conscient qu'il n'obtiendra jamais de grade plus élevé que le shôdan cet enseignant reste philosophe et bien conscient de ses choix.
A son avis, il est inutile de tenter de concurrencer les Ecoles ayant pignon sur rue. Travailler pour soi reste plus intéressant sans chercher à inventer quoi que ce soit. Il a baptisé sa modeste structure "karate dôjô", sans autre référence et n'exclue pas d'intégrer un jour d'autres techniques que celles de la Byakurenkai, base de ses cours.

Nous avons également entendu parler d'un autre dôjô près de Kôbe, dont le responsable a quitté la Shitô ryû tout en en conservant les acquis. Idem dans la préfecture de Chiba pour un ancien de la Wadôkai.

Sans être très fréquente, cette démarche n'est donc pas un acte totalement isolé au Japon.
Ce qui nous a attiré et séduit pour la réalisation de cet article reste le refus de la polémique et de la concurrence. Une attitude plutôt rafraîchissante dans le milieu du karatedô au Japon.

Nous espérons que cet article aura eu l'heur de vous intéresser.
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Message par Taiko » Jeu Jan 12, 2012 6:59 pm

Merci cher Webmestre pour ce superbe article.
Dans la même lignée un ami à moi: Benoît DEKAJOUX a rencontré un autre dissident d'une école japonaise et je vous livre en exclusivité l'entretien entre les 2 hommes.
Et oui, dans la série "le Budo est encore vivant !", une naissance vient d'avoir lieue, non seulement en Europe, non seulement en France - Cocorico ! - mais en Corrèze.
Sempai B. DEKAJOUX a donc rencontré le Père de ce nouvel Art Martial. J'ai nommé O Senseï Jean-Robert TROUILLARD, créateur du FOKUDO.

Voici son récit:

Après avoir quelques peu cherché, j'ai pu trouver l'habitation de O Senseï Jean-Robert TROUILLARD, cachée derrière le cimetière d'un petit village dont je tairais le nom pour satisfaire à l'extrême modestie du Maître. Son humilité exemplaire le pousse même à ne répondre qu'au dix-huitième coup de sonnette, et à n'ouvrir sa porte - sur laquelle aucun nom n'est porté - qu'après avoir vérifié ma carte professionnelle de journaliste. Trop d'admirateurs sans doute... Intérieur frustre, sobre et sans clinquant. Je suis reçu dans le hall d'entrée, et nous y resterons durant l'interview.

Benoît DEKAJOUX - Bonjour euh... Dois-je vous appeler "Maître" ou "O Senseï" ?

O Senseï Jean-Robert TROUILLARD - Bonjour à vous. Bien que je n'apprécie pas vraiment, je préfère... Obligatoirement O Senseï. L'ensemble de mes élèves, ainsi que mes disciples font ainsi, alors...

BD. - Le monde du Budo vient de recevoir avec stupéfaction la nouvelle de votre création. Quel est son nom exact ?

OSJRT. - J'ai décidé de le nommer le "FOKUDO". Comme chacun sait DO signifie "La Voie".

BD. - Et FOKU ?

OSJRT. - Hé bien au départ, je voulais le baptiser le "TROUILLARD-DO", ... De mon nom de baptême TROUILLARD. Mais le "D" final faisait répétition avec celui de DO. Et puis cela pouvait paraître immodeste, ce qui n'est pas le cas. Alors j'ai cherché. Vous savez comment est la vie des enfants dans les petits villages, chacun fini par avoir son surnom, par fois sans aucune raison, ni aucun sens. Le mien a toujours été "Foku". On se demande où les enfants vont chercher de tels mots. Bref, cette appellation m'a suivi de la communale à aujourd'hui, au travail et au café. D'où FOKUDO !

BD. - Mais où sont vos racines, vos origines ?

OSJRT. - Oh, j'ai eu un parcours banal. Je suis né en 1943 à Vichy où mes parents étaient fonctionnaires. Ensuite - après la guerre - nous avons dû déménager assez souvent car mon père recherchait une grande tranquillité. Nous l'avons trouvé dans ce village où j'ai fini de grandir.

BD. - Et votre parcours Martial ?

OSJRT. - C'est au collège qu'est née ma passion pour les Arts & Disciplines Martiales. Là j'ai pratiqué le judo durant de longues semaines. Dans la cour aussi, je m'exerçais au Karaté... Disons que j'exerçais les autres. Je suis vite devenu un partenaire privilégié. En fait : tous s'exerçaient sur moi à longueur de récréation ! Mais au fond je sentais bien qu'il me manquait quelque chose...
Une anecdote m'a fait prendre une décision : Lors d'un combat amical, sans arbitre d'ailleurs, sous une table du réfectoire, je me suis aperçu avec tristesse, combien de mes nombreux adversaires usaient de leur force à tort et à travers sur moi. Je riais (Intérieurement pour ne pas vexer) du gaspillage d'énergie dont ils faisaient preuve : Qui un coup de poing, qui un coup de pied, alors que j'étais au sol dès le début de l'agression. Le pire est que même après que je sois inconscient, ils ont continué : Inutile gaspillage en vérité.

BD. - C'est à ce moment-là que vous est venue l'idée du FOKUDO ?

OSJRT. - Pas encore. Disons que ce fut la graine... Après cet événement, j'ai décidé de faire une retraite. Cinq semaines à l'hôpital, puis chez mes parents, ici, en convalescence. J'ai effectué des recherches : Livres de Karaté, film de kung-fu, retransmission de match de boxe et de compétitions de judo.

BD. - Le FOKUDO est donc une "Synthèse" ?

OSJRT. - Oui. Mais cela est resté latent en moi environ dix-sept ans, quatre mois et neuf jour. Jusque l'an passé, au mariage d'un ami d'ami... Ce jour-là, l'arrière grand père de la mariée, une force de la nature de quatre-vingt-treize ans, un peu éméché, mais bien plus lourd que moi, voulu me provoquer. Cela faisait six heures que je m'étais enfermé dans les WC, lorsque ce lâche a abandonné le combat, et bloqué la porte avec une chaise. J'ai décidé de sortir par le vasistas. A l'atterrissage, ma tête a touché le sol, et c'est là que j'ai eu mon "SATORI". Une immense illumination : Voyez d'ailleurs la cicatrice.

BD. - En effet. Mais venons en aux faits : Qu'est-ce que le FOKUDO ?

OSJRT. - Je ne sais par où commencer, c'est si vaste !

BD. - Parlons des principes de base ? Comment l'enseignez-vous ? A qui ?

OSJRT. - J'ai d'abord voulu créer un Art contemporain, adapté aux contraintes, aux nécessités et aux moyens de la vie moderne.
Deux maximes sont affichées au dojo. La première au dessus de la porte de la salle d'exercice :
"On ne peut bien combattre que lorsqu'on est sûr de gagner."
La seconde est une forme de postulat Martial, qui restera, je pense, après ma mort :
"Dans le doute...Hésite !!!!"
Les deux sont parfaitement complémentaires, et contiennent l'essence même de mon Art. J'y ajoute trois préceptes basiques, supports de toute ma pédagogie :
1°) Ne jamais s'attaquer à plus fort que soi.
2°) Ne jamais s'attaquer à plus nombreux que soi.
3°) Ne jamais s'attaquer à mieux armé que soi.

BD. - C'est vraiment limpide. Comment se déroule l'étude au dojo.

OSJRT. - A partir de ces trois diktats plusieurs chapitres sont développés :
a)- Le Combat proprement dit, que nous étudions au dojo.
b)- Les déplacements
c)- Le travail avec armes
d)- Le spirituel, avec une certaine forme de calligraphie, sur des supports divers

BD. - Combien êtes-vous à pratiquer dans votre dojo ?

OSJRT. - Aujourd'hui, l'effectif, dans sa totalité, se monte, globalement, hormis mon épouse qui pratique en dilettante, à six. En gros : Ma soeur et mon beau-frère - Josette et René -, les deux cantonniers - Joseph et le Claudius - qui sont sous mes ordres à la Mairie, ainsi que deux dynamiques pensionnaires de l'hospice. Mon épouse est très occupée par la partie comptable et financière du club.

BD. - Comment évoluent vos élèves : Il y a des grades, des niveaux ?

OSJRT. - Oui, avec des tarifs selon la hauteur de leurs moyens. En fait vous verrez que la rigueur est le maître-mot de notre organisation : Pas de chèque, pas de grade.
Tout est codifié. Le débutant commence par l'étude des cas simulés les plus faciles. Le premier niveau est le kata d'attaque "VEG-NA-EV". En clair : Vieil Ennemi Grabataire, Non Armé, Endormi sur le Ventre. Puis avec la progression et les mensualités correspondantes, les situations se compliquent: VEG-NA-ED, Endormi sur le Dos. EG-NA-ED: Ennemi n'est plus aussi vieux. E-NA-ED : Pas vieux, pas grabataire...
Je vous ferais grâce de la liste de mes créations, sinon qu'elle se termine par l'ultime kata d'attaque (dont je ne vous souhaite pas d'avoir besoin) : EJBS-EQPE:DF, Ennemi Jeune, en Bonne Santé, Et Qui Plus Est : De Face ! (Là c'est l'extrême.).
On passe aussi du temps au travail des armes : Saboter le percuteur de l'arme à feu d'un futur ennemi, émousser la pointe ou le tranchant de son couteau, jusqu'à la provocation du suicide qui est le "TOP". Sachant qu'il existe un niveau intermédiaire (Fokuchidoin) à "Se servir sur autrui, de l'arme d'un autre autrui..."( Travail avec gants, masque et maquillage). Enfin, comme je vous l'ais dis, une grande part est accordée à l'étude des déplacements, principalement "Fuir", ou "Trouver une cachette" ou "Se noyer dans la foule".
On passe aussi à des situations plus concrètes : Fuir avec les vêtements de son voisin, etc. Jusqu'à la Maîtrise (O-Foku - que pour l'instant je suis seul à posséder) : "Fuir sans en avoir l'air".

BD. - Vous m'avez parlé de Calligraphie, de quoi s'agit-il ?

OSJRT. - Les étudiants abordent ce domaine après avoir atteint un niveau déjà assez pointu, stade où, par ailleurs, les chèques de cotisation sont remis signé "en blanc" à ma femme, pour ne pas troubler la sérénité du lieu par une vénalité inopportune.
Ces calligraphies sont de deux ordres :
- Les fausses nouvelles, qui relèvent plus de la rumeur que du mensonge pur. Le support est généralement mural, en extérieur (Rues passantes, feux, places), avec des dimensions de caractères proportionnelles aux résultats désirés. Selon l'état du support on use de bombes de peintures (Murs crépis) ou de feutres indélébiles (Pas au début, cela tache).
Par cette étude on développe la créativité de l'élève : Sur quelle maison peindre ? Quelle auto barbouiller, quel bus, quel portail, etc. ?
- Les vraies nouvelles, généralement sur lettres anonymes. L'étude demande toute la spiritualité contenue dans la délation. Là certains sont plus doués, mais tous finissent par y arriver. L'adepte atteint le niveau de maîtrise lorsqu'il peut citer par coeur les adresses des Trésors Publics, des gendarmeries, ou des commissariats de sa région. Travail mémoriel essentiel et profond.

BD. - Avec tout cet enseignement, continuez-vous vos recherches ?

OSJRT. - Bien sûr ! Une "Nomenclature d'attaques d'enfants" vient de paraître, en trois fascicules : 4 à 7 ans, 8 à 10 ans et 11 à 14 ans. Je viens de commencer, voici 6 mois la même démarche, mais auprès des personnes âgées.

BD.- Quand pensez-vous l'éditer ?

OSJRT. - Alors là j'aurais du mal à vous le dire. Bon nombre de mes adversaires d'étude décèdent lâchement avant les fins de combat. Il va me falloir les choisir avant qu'ils n'atteignent 85 ans... Ce qui fausse les données de départ : A cet âge, certains peuvent encore courir ! Mais j'ai bon espoir.

BD. - En vous remerciant pour votre accueil, et la remise de 30 % sur vos tarifs d'interview, auriez-vous un dernier mot pour nos lecteurs ?

OSJRT. - Venez nous rejoindre, c'est ouvert à tous : Pas besoin d'aptitudes. Ni souplesse, ni force, ni même courage.

Et n'oubliez pas : "Dans le doute ....Hésite !!!!"

P.S.: Merci à Leck du Forum Ikusa pour la traduction.
En Kyokushin, la technique c'est comme les parachutes, quand on en a pas....on s'écrase !!!!
Taiko
 
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Message par Taiko » Ven Jan 13, 2012 12:15 am

Osu,

ok...j'ai compris..... je :arrow:
En Kyokushin, la technique c'est comme les parachutes, quand on en a pas....on s'écrase !!!!
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Au coin Taiko!

Message par karatejapon » Ven Jan 13, 2012 1:06 am

En effet tu peux sortir Taiko.
Ce long post n'est pas dans la ligne éditoriale du site, sérieuse par essence.
Néanmoins, nous n'effacerons pas ce "témoignage" car il nous a bien fait rire. Nous savions déjà Taiko facétieux et doué pour ce type d'intervention, cela se confirme aujourd'hui. Bravo en tout cas et précisons que B. Dekajoux n'a pas grand chose à voir avec les enseignants cités dans notre article.

Pour les autres membres, si vous souhaitez réagir, merci de le faire uniquement par rapport à notre article. Et pour ceux qui auraient des velléités d'humour, le forum "Divers" est à votre disposition.
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Message par Shoto » Ven Jan 13, 2012 3:30 pm

10/10 Taiko du grand art!

Pour le sujet j'avoue que je ne cerne pas très bien la différence entre scission et départ. Je pense que la frontière n'est pas si claire que cela.

Je suis sensei, je quitte l'organisation avec fracas, je suis suivi par d'autres mécontents il s'agit d'une scission
Je suis sensei, je quitte l'organisation discrètement et personne ne me suit, j'ai juste quitté
Et si je quitte discrètement, que d'autres décident de me rejoindre? Si je quitte avec fracas et que personne ne me suit?

Parfois l'omniprésent soucis de sauver les apparences qui anime beaucoup de japonais fait que les choses ne sont pas toujours ce qu'elles paraissent être : exemple quitter humblement son groupe, pacifiquement, avec l'espoir intérieur d'être suivi par un maximum d'autres mécontents.

Des départs peuvent devenir des scissions et vice-versa. Un départ peut être perçu par certains comme une scission et vice versa.
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Mince frontière

Message par karatejapon » Ven Jan 13, 2012 4:07 pm

La différence, quand elle existe, est effectivement mince. En l'espèce nous souhaitions surtout illustrer le fait de quitter une Ecole afin de faire "autre chose" et pas entamer une concurrence frontale. Ce dernier cas était, jusqu'à présent, souvent le plus répandu; tenter une captation d'héritage martial en se réclamant de la plus haute fidélité.
Parfois il n'y a pas foule de mécontents, la démarche reste largement individuelle, comme nous l'avons illustré par les exemples donnés.
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Message par George-Alain Jones » Ven Jan 13, 2012 5:00 pm

Perso, j'adhère à 100%... Taiko, tu es mon idole, et un peu d'humour fait franchement du bien parfois...

A noter que toute proportion gardée, on peut retrouver pas mal de "charlatans" officiant au sein du domaine martial dans l'hexagone... Et je ne citerai personne uniquement afin de ne froisser aucune sucéptibilité !
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Kurosaki Kenji

Message par karatejapon » Ven Jan 20, 2012 6:01 pm

Pour répondre à un MP, nous n'avons effectivement pas parlé de Kurosaki Kenji, pour deux raisons.

Tout d'abord, cet ancien membre de la Kyokushinkai a quitté son Ecole pour faire tout autre chose. A savoir établir le kickboxing au Japon, après avoir pratiqué la boxe thaïlandaise et combattu à Bangkok. Notre article se restreint volontairement à des pratiques proches de celles enseignées par les professeurs cités en exemple.

Ensuite, nous avons choisi des séparations récentes pour illustrer notre propos, pas avant le début des années 1990. En cherchant plus loin nous aurions pu évoquer, par exemple, Nanbu Yoshinao Sensei, passé du Tani ha Shitô ryû karatedô (Shukokai) à la Sankukai puis au Nanbudô. Mais le temps nous étant compté il fallait opérer certains choix.
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Message par Mustafa Jean-Andre » Sam Jan 21, 2012 1:14 am

On pourrait aussi citer Masutatsu Oyama Sosai qui quitte O Sensei Funakoshi.
Rencontres et ruptures, retrouvailles et mariages de raison, alliances et désalliances ainsi va la vie depuis que le monde est monde.
Georges Clémenceau a dit:
-"Celui qui quitte votre parti pour aller dans un autre est un traître. Celui qui vient d'un autre parti pour rejoindre le vôtre est un converti"
TOUT EST POSSIBLE A CELUI QUI CROIT!
Site: http://kyokushin-seinan.kazeo.com/
Site: http://s-d-a.kazeo.com/
Mustafa Jean-Andre
 
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