En premier lieu je vous remercie pour votre réponse.
Cette réponse me dirige sur plusieurs questionnements.
Que le Kyusho soit moins en vogue au japon qu'aux Etats-Unis et en France, n'est pas une mauvaise chose si on s'en réfère au post sur la mode du tameshiwari sur ce même forum :
http://www.karatejapon.net/forum/viewtopic.php?t=116
Le fait que ce sujet soit peu évoqué dans les dojos du Japon confirme, s'il le fallait, que cette partie du Budo ne peut et ne doit pas être mise entre n'importe quelles mains.
Le livre d'Henry Plée (Budo Editions) nous fait découvrir les planches des Kyusho de différentes écoles japonaises, ces écoles partaient du principe que les kyusho étaient de trop petite surface pour pouvoir être touchées avec certitude, le but étant de percuter une plus grande surface de manière à pouvoir toucher plusieurs Kyusho en même temps et, dans le cas où ceci ne serait pas touchés, de pouvoir au moins causer des dégâts anatomiques pour être en sécurité. Ceci rentre bien dans le cadre du berceau du Karaté, Okinawa. En effet à Okinawa, le fondement du To-De est un endurcissement des armes naturelles, s'il avait suffit d'une pichenette, comme le prônent, les organisations de Kyusho, ce travail long et arrassant ne serait même pas venu à l'idée des anciens.
Ils utilisent le terme Kyusho (points vitaux) pour parler des points de pressions calqués sur la théorie de la médecine traditionnelle chinoise (Dim-Mak) et partant de ce postulat ils décrètent que TOUS sont dans l'erreur (Tous sauf eux, bien entendu).
Il n'est pas question dans mes propos de minimiser l'importance de l'enseignement du Dim-Mak. Mais d'essayer de comprendre l'historicité du kyusho.
Si cette partie des Budo est cachée, c'est parce qu'elle ne doit être donnée qu'avec certitude à des personnes de valeur. Ces fédérations donnent leur enseignement contre monnaie sonnante. Est-ce dans la tradition japonaise de donner un enseignement Okuden contre rétribution exclusivement ?