par karatejapon » Mer Mars 06, 2024 5:07 pm
Les Japonais font souvent montre d'incompréhension ou d'indifférence devant les grades obtenus à l'étranger. Selon leur ressenti, ces grades donnent souvent l'impression de faire double usage et ne présentent donc pas d'intérêt particulier. La notion d'une fédération délégataire du type FFK en France, qui n'a pas cours dans l'archipel, est une des raisons de leur vision. Au Japon, les diverses ryû bénéficient d'une grande autonomie, voire d'une totale indépendance. Les grades qu'elles accordent à leurs membres ne nécessitent donc aucunement une forme de validation par la Japan Karate Federation qui ne possède pas de prééminence sur les Ecoles établies. Il ne s'agit que d'accords pour travailler ensemble de façon régulière ou ponctuelle.
Par exemple, concernant le Kyokushinkaikan, seuls sont reconnus les grades accordés au sein de l'Ecole. Ils le sont néanmoins si obtenus hors du Japon, à condition que les requis soient respectés, sous la supervision directe des branches à l'étranger. Ce qui veut dire que dans le cas - pour la France - d'un grade accordé par la FFK, celui-ci n'a pas de valeur particulière au Japon et seul celui obtenu dans le giron de l'IKO, qu'il soit inférieur ou supérieur, est officiel.
Dans le même ordre d'idée, les Japonais ne voient pas de raison de chercher à obtenir une équivalence de grade. Ou, autre exemple, pour ouvrir un dojo du Kyokushinkaikan sans supervision dans leur pays, être titulaire du sandan est suffisant. Dès lors, il est sans objet pour les Nippons de voir des élèves étrangers s'atteler à la préparation d'un brevet d'Etat.
Tout ce qui précède vaut aussi pour d'autres Ecoles de karatedô.